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Encore une fois les démocrates radicaux vont appeler les "citoyens du monde" à combattre la globalisation capitaliste. Encore une fois ils vont appeler à la souveraineté alimentaire au développement soutenable à la démocratie participative. Encore une fois ils vont opposer la démocratie au libéralisme et réclamer un capitalisme à visage humain quils nomment économie solidaire. Pourquoi les travailleurs, les prolétaires sont-ils parés du titre de citoyen? Pourquoi lEtat est-il posé comme pouvant et devant défendre les peuples? Pourquoi le socialisme est-il remplacé par léconomie solidaire? Parce que laffirmation du travail, de la classe du travail, létablissement du socialisme a été rendu impossible par la restructuration capitaliste des années 80 qui a détruit lancien mode de lexploitation qui donnait au prolétariat la possibilité dêtre lunité de lensemble. Le travail ouvrier était le contenu visible du capital, on pouvait prétendre libérer le travail de la domination capitaliste pour établir sa domination que se soit lEtat ouvrier ou lautogestion. Tout cela a laissé la place à une exploitation dans laquelle cest le capital général qui apparaît comme productif. La contradiction du prolétariat au capital débouche actuellement sur la revendication dun contrôle démocratique du capital sur un partage des richesses que le capital semble produire pour et par lui même. Lexploitation, semble nêtre plus que la domination de lhumanité et de la nature par une hyper-bourgeoisie transnationale purement parasitaire. Bien-sûr le citoyennisme démocrate-radical nest pas révolutionnaire ce quil reconnaît lui-même en déclarant quil veut des réformes transformatrices créant à long terme léconomie solidaire. Bien-sûr ce programme est potentiellement contre révolutionnaire il soppose à la perspective communisatrice et sy opposera réellement quand elle se déclenchera. Il défendra léconomie contre la pure et simple expropriation du capital et la constitution de la communauté humaine. Mais la fin du socialisme, du programme ouvrier cest la fin la contre-révolution capitaliste dEtat. Mais la défense des services publics, cest la limite même des luttes de classe actuelles. Lancienne limite qui promouvait un capitalisme dEtat a été remplacée par une limite qui nest plus intérieure à un programme ouvrier et cest pourquoi les luttes de classe actuelles poussent en avant une petite bourgeoisie semi-intellectuelle largement fonctionnaire et liée à la politique économique keynésienne. Critiquer le caractère contre-révolutionnaire du citoyennisme nest pas restaurer le socialisme. Critiquer la démocratie comme forme typique dintégration sociale consensuelle capitaliste nest pas restaurer la dictature du prolétariat. Critiquer la souveraineté alimentaire nest pas restaurer un internationalisme déclamatoire mais montrer lunité mondiale de la contradiction du prolétariat au capital. Critiquer positivement en produisant la révolution comme communisation et non pas dénoncer car dénoncer cest forcément promouvoir un programme concurrent, un vrai programme révolutionnaire qui nexistera plus. Dénoncer la couche dirigeante petite-bourgeoise cest penser quune mauvaise direction entraîne les luttes vers de mauvais objectifs. Les objectifs limités promus par la couche dirigeante sont identiques aux limites de la lutte des classes actuelle. La lutte de classe pose maintenant que léconomie capitaliste ne peut être transformée en économie socialiste mais doit être abolie. La lutte de classe montre que lEtat bourgeois ne peut plus devenir lEtat ouvrier mais devra être aboli La lutte de classe ne peut plus promouvoir lhégémonie du travail mais que le travail sera aboli. La lutte de classe pose quaucune transition au communisme nest possible mais que la révolution sera la communisation immédiate il ny aura pas de période transition. Les luttes de classe produisent dans et contre lexploitation la crise mondiale révolutionnaire à venir. Les luttes de classe actuelles se heurtent à la reproduction du capital et le démocratisme existe sur cette limite. La crise à venir est produite maintenant dans et sur ces limites. La critique des limites nest pas dénonciation, mais élaboration/anticipation dans les luttes de lavenir communisateur qui surgira dans la crise catastrophique mondiale que nous produisons et qui nous produit. La critique des limites ne propose ni nouveau programme ni de vraies ruptures mais maintenant elle est, dans les luttes, leur sens qui se produit avec et contre lidéologie citoyenne. Elle est dans la lutte contre le capital et lEtat sans arrêt sur tous les objectifs limités mais concrets possibles. Toutes les luttes actuelles désobjectivent le capitalisme et le montre comme rapport de deux classes dhommes capitalistes et prolétaires même si cela sexprime comme deux stratégies libéralisme et démocratisme. Toutes les luttes actuelles produisent la révolution qui vient pas, comme une accumulation mais comme lapprofondissement de la contradiction de classe quest lexploitation. Le démocratisme radical sera balayé par les luttes car il prendra fait et cause pour lEtat. Cest dans les luttes actuelles que cela se produit et que lEtat et lennemi de classe On ne dénonce pas lEtat-citoyen. On montre que toujours capitaliste lEtat est toujours la société face à nous. LA REVOLUTION SERA ABOLITION DE LA SOCIETE : COMMUNISATION Pour communications et envoi de textes |