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En 1596, chez Jean Jullieron, libraire à Lyon, parut un livre de mince épaisseur, mais dont le titre ne laissa pas de susciter quelque curiosité: "La vie Génereuse des Mercelots, Gueux et ...". Ce document extraordinaire est le seul que nous ayons sur la vitalité des classes dites dangereuses du XVº sècle et sur l'organisation des Gueux, véritable syndicat des coureurs de grand chemin. L'auteur, qui s'affuble d'un pseudonyme, (en argot de l'époque, ou langage bleschien, pechon de ruby signifie enfant malin) s'est enfui de la maison paternelle, dès l' âge de dix ans, en compagnie d'un de ces merciers dont on sait assez depuis Villon qu'ils ne transportaient guère, dans leur ballot de colporteur, que marchandise de contrebande et malhonnêteté anarchique. Couchant à la belle étoile, et trouvant cette vie plaisante, le jeune Pechon, notre Pitchoun, finit par être reçu parmi une bande de Gueux qui "faisaient" les foires. Il apprend, en partecipant aux rapines et coups de mains, tous les trucs du métier, et l'argot secret. Puis, ce qui nous intéresse mieux ici, prend contact avec une compagnie de Bohémiens. |
Leur façon de vivre |
(in costruzione) |