- Mon espace est sacré
- et l’environnement en est cerclé,
- comme le tonneau de Diogène.
-
Je hais la foule et la promiscuité.
-
Il me faut la hauteur et l’ensoleillement de la colline.
- J’adosse mon tonneau à la pente et
aux rives,
- loin des embouteillages et du bruit de
la ville.
- Mais je vis à l’orée des hommes.
-
Come un berger je passe dans les zones habitées.
-
Mais je dors dans l’enclos sur les herbes des prés.
- Pas de cerbère ici, chacun y peut
venir,
- mais pour y pénétrer, il faut mériter
l’antre.
- Je choisis mes amis.
-
Ils me choisissent aussi, respectant mon oeillet,
-
celui mauve charteaux, aux collerettes rosées.
- Je peux par la chatière recueillir les
oiseaux;
- les noires hirondelles nichent sur les
corbeaux.
- Toute migration s’arrête ici.
-
Mon espace accueille le pèlerin avide.
-
J’offre le saucisson et le seigle en asile.
- Du haut de mon perchoir, j’observe à
l’abri
- le monde environnant, la nature magique.
- Mon tonneau pèriscope me montre souvent l’île.
|
- Il mio spazio è sacro
- e l’approssimazione è cerchiata
- come la botte di Diogene.
-
Io odio la folla e la promiscuità.
-
Mi piace l’altezza e l’insolazione della collina.
- Io accosto la mia botte al burrone o
alle rive
- lontano dall’imbottigliamento e dal
frastuono della città.
- Ma io vivo ai margini dell’umanità.
-
Come un pastore, percorro le zone abitate,
-
ma dormo in un recinto sulle erbe vicine.
- Nessun cerbero qui, ognuno può
venirci,
- ma per penetrarvi, bisogna meritare la
solitudine.
- Io ho scelto i miei amici.
-
Anch’essi hanno scelto me, rispettano il mio occhiello
-
quello malva certosino, dai collaretti rosati.
- Io con la trappola posso prendere gli
uccelli;
- le nere rondini nidificano sui corvi.
- Ogni migrazione si ferma qui.
-
Il mio spazio accoglie il pellegrino avido.
-
Io offro il salame e la segale come ospitalità.
- Dall’alto del mio osservatoio, scruto
al coperto
- il mondo circostante, la natura magica.
- La mia botte periscopio mi mostra spesso l’isola.
|