ANTONIN
ARTAUD: UNE LETTRE DE RODEZ
versione italiana (clicca qui)
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a Pierre Bousquet
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Rodez, 16 mai 1946
Cher monsieur et ami,
Ayant été déporté d'Irlande,
interné au Havre, transféré du Havre à Rouen, de Rouen à l'asile
Sainte-Anne à Paris, de l'asile Sainte-Anne à Paris à l'asile
de Ville-Évrard dans la Seine, de l'asile de Ville-Évrard dans
la Seine à l'asile de Rodez, je connais les déportations, car la
médecine se connaît par les douleurs et pour soigner les
douleurs il faut les avoir souffertes, et je ne me serais pas
avancé à vous parler de votre déportation en Allemagne en 1942,
ainsi que vous me l'avez vous-même demandé, si les circonstances
ne m'avaient mis comme vous en état de déportation. Étre déporté
est en effet un fait et un état que je n'étudierai pas médicalement
ou scientifiquement parce que je hais autant la médecine que la
science, mais dont je puis vous parler comme quelqu'un qui en a
longuement et j'oserai dire: méticuleusement souffert. Méticu
eusemen veut dire que je me suis vu obligé comme vous de ne rien
perdre des affres de ma déportation, parce que déporté, je nie
suis vu en plus interné, et que j'ai eu en effet le temps pendant
des années de paillasses et de cellules, couché sur des
paillasses dans des cellules, de penser à ma situation de
transplantéd'exilé. -[Enfin, cher Mr Pierre Bousquet, nous avons
un corps : on nous a à tous donné un père et une mère, donné,
je veux dire attribué, mais en réalité nous ne nous en souvenons
pas, Les souvenirs de l'enfant commencent vers 8 mois ou 2 ans,
en général, et avant nous ne savons pas où nous étions.
- Moi, mes premiers souvenirs officiels commencent à 18
mois, avant Si je dis OÙ j'étais et que je le sais aussi par mémoire,
on me traitera 2 encore de fou car mes souvenirs personnels ne
concordent pas avec ceux de mon état civil, car les enfants que
la société fait ne sont pas ceux que la nature fait. Mais
passons. - Ainsi donc, vous, Mr Pierre Bousquet, vous êtes
toujours cru vous appeler Mr Pierre Bousquet et c'est en temps que
Pierre Bousquet et parce que vous vous appeliez Pierre Bousquet,
donc un jour remonté du néant en France dans une famille de Français,
que la France ayant été en guerre et ayant été vaincue vous
vous êtes trouvé obligé, un certain jour, de vous soumettre
sans protester à une mesure de déportation prise contre tous les
jeunes gens de votre âge après la fin de la dernière guerre,
sous le gouvernement crapuleux de Vichy. -Vous n'étiez pour rien
dans les bisbilles entre Daladier et Hitler, mais celui qui vous
avait mis dans la situation d'être déportés ayant été débarqué
comme un péteux, son successeur Pierre Laval qui
n'en était pas à une trahison ou un lâchage près, se chargea
de vous lier les mains, aux exigences du vainqueur. Aviez-vous
donc été vous-mêmes vaincus, non, vous étiez trop jeunes, mais
il vous fallut Payer le prix à leur place de la déroute des
soldats français qui aimèrent mieux se faire botter le cu que de
se battre, comme le sacrosaint devoir les y obligeait. -
Mais peut-être avaientils pensé eux aussi que ce n'était plus
leur devoir de se battre dans les conditions où le gouvernement
Daladier les avait entpapillotés pour le charnier.
Quoi qu'il en soit vous vous êtes
vu un certain jour enlevé de votre domicile non par la
force de la tempête, du mistral, des tornades, de la bourrasque,
d'un orage électrique ou des autans, mais par cette
espèce de force sans nom, et qui n'eut jamais que les petits
visages, des indifférents qui la représentent et ne marchent que
parce qu'ils sont pour ce faire commandés ou salariés, et qui ne
vient, cette force, que de la décision unilatérale d'un certain
nombre de larrons en foire qui représentent le gouvernement, la
police, l'administration, et dans votre cas la carence de toute
armée. - Être brutalement sorti de son pays, pour être
transplanté dans un autre comme une plante en prévention de
carie est affreux, et il est affreux d'être brutalement et sur un
ordre tout à coup dé-paysé. Plongeur qui perdrait l'axe d'un
paysage et dans le paysage un lambeau de son corps, comme s'il
voyait tout à coup son corps passer dans le paysage comme le
rouleau d'un kaléïdoscope tournant. C'est une image, une métaphore
de styliste mais qui traduit une monstrueuse et insultante réalité.
C'est que nous ne sommes pas les maîtres de nos corps. - Nos père-mère
en disposèrent pour l'école, quand l'administration n'en dispose
pas pour les bagnes d'enfants ou les écoles de redressement
professionnel, et la société pour les prisons et les asiles d'aliénés,
puis la société en dispose pour le conseil de révision, les prêtres
pour le " viatique " et l'extrême-onction du cercueil;
et la société en dispose pour la guerre tandis qu'elle reste à
l'arrière pour trafiquer de marché noir. Et le gouvernement de
Vichy vend pour combien de fois 3o deniers combien de milliers de
corps de jeunes hommes, pour servir de serfs en pays étranger. -
Mais l'horrible de la chose, Mr Pierre Bousquet, n'est pas pour
moi la transplantation, il n'est même pas dans le fait de n'être
pas son maître, il est dans l'insolite pouvoir de cette chose qui
n'a pas de nom, et qui en surface mais en surface seulement s'appelle
société, gouvernenient, police, administration et contre
laquelle il n'y eut même pas, le recours, dans l'histoire, de la
force des révolutions. Car les révolutions ont disparu, mais la
société, le gouvernement, la police, l'administration, les écoles,
je veux dire les transmissions et transferts de croyances par les totems
de l'enseignement, sont toujours restés debout.
Et on pourrait croire qu'il n'y
a rien à faire.
Le jour de votre déportation en
Allemagne, au milieu de cette petite angoisse qui vous saisit d'être
conduit vous ne saviez où, et transporté hors de chez vous, vous
vous êtes trouvé encadré. Passé on peut dire de main en
main par des hommes qui, pour la part qui à ce moment-là leur
revenait, représentaient cet indéfinissable pouvoir.
Que la police vienne s'asseoir
devant vous dans un café comme cela m'a été fait à moi, ou que
des gens à la solde du gouvernement vous fixent rendez-vous un
certain jour, voire un certain matin, à une certaine heure, à un
certain endroit pour vous emmener avec eux en Allemagne, est une
de ces obligations immorales, une de ces contraintes, de
ces lénifiantes oppressives contraintes contre lesquelles il n'y
a rien à faire.
Et on peut se demander d'où cela
vient?
Car au premier plan tout se
passe comme à la bonne franquette et on n'est pas de Prime
abord malmené. -Quelque abjecte soit la mesure prise contre
lui, celui qui s'y soumet benoîtement et doucernent peut espérer
bénéficier devant lui d'une espèce de commutation de
peine et que la peine, comme un commutateur d'électricité
retourné sur les ténèbres de la haine, change, de par son
attitude, avec lui. C'est ainsi que les violés endorment l'esprit
du viol en s'offrant tous membres ouverts à la gourmandise de l'effracteur.
Et n'y a-t-il pas dans la déportation un viol, une entrée par
effraction douce (douce d'abord) d'une horde de corps étrangers
dans le vôtre, ceux d'abord de la police traître qui vous expédie
à l'étranger, ceux de toutes les populations de marché noir qui
vous emmènent et vous repoussent à l'étranger, et à l'étranger
enfin, en principe les corps des hommes étrangers.
Je me suis toujours demandé, ce qui provoque
dans l'histoire notre soumission à nous individus à cette espèce
de coercition désarmée, ce qui fait que quand l'appareil social,
administratif ou policier s'ébranle nous ne pensons pas à première
vue à protester. - Il y a de-ci de-là des révoltes bien sûr,
mais toujours le vieux cadre revient comme s'il était entendu
que la révolte n'est là qu'en vue d'un réajustement du cadre,
alors que c'est le cadre lui-même : la société, qui doit s'en
aller pour que les gens puissent vivre en paix. La société a
contre nous la force, c'est entendu, mais d'où vient-elle sinon
de notre adhésion à tous à la force de la société, et ce
n'est pas un fait, mais une idée. - C'est une simple, fausse idée
de nos corps qui depuis si longtemps nous opprime, et qu'attendons-nous
pour la faire sauter?
Vous avez donc été emmené par
contrainte en Allemagne. -Vous vous êtes trouvé astreint à
entrer dans un convoi de jeunes Français déportés, et votre
corps qui sortait de chez vous, allait dans les librairies, les
expositions de peinture, les théâtres, les cinémas, les cafés,
qui allait déjeuner ou dîner chez des amis, qui allait dans les
bibliothèques ou les musées, qui s'achetait librement les
costumes qui lui plaisaient, se faisait tailler chez son coiffeur
ses cheveux selon la coupe qui lui plaisait, et choisissait la
lotion du shampoing de la coupe qui lui plaisait (car c'est de
l'humour la liberté), ce corps, dites-vous, s'est vu habillé en
chauffeur, on l'a mis sur une locomotive, et il n'y avait plus de
coupe ni de shampoing, plus de complet bien repassé, plus de
chemise fraîche tous les jours (je vous comprends car la chemise
que j'ai eue à moi après six ans d'internement, fut celle qui me
fut donnée par madame Régis sur l'ordre du Dr Ferdière. Une
chemise de ville avec un col et une cravate car le Dr Ferdière ne
voulut pas que je sois habillé ici en interné).
Comme chemise et comme complet
vous n'eûtes donc plus qu'un bombardement d'escarbilles et vous
passiez vos jours à enfourner le charbon à la pelle dans le
ventre d'une mécanique que vous auriez bien envoyée se faire
tamponner ailleurs.
Et à la souffrance de la déportation
se mêlait en vous la souffrance de l'exil.
Il y a dans l'exil un envoûtement,
celui de cet esprit étranger qui recouvre nuit et jour un homme
et lui demande de suer sa conscience dans son sens, c'est du
modelage par opération. - Vous m'avez dit que vous n'aviez pas été
malmené. - Car on ne malmène que les récalcitrants, ce n'est
pas la méthode ou la manière, je veux dire le procédé secret,
le comportement profond de l'oppresseur en face de l'opprimé que
de lui abîmer d'abord son corps. Le conquérant ne détruit
pas le vaincu, il n'a pas intérêt à se débarrasser du vaincu
mais à le pénétrer d'un venin propre jusqu'à ce que le
semblable s'assimile au semblable en lui, et que le vaincu ne soit
plus là mais son corps seul avec la conscience du seul vainqueur;
cette opération de par le monde est courante, mais ce qu'on ne
sait pas c'est qu'elle est volontaire et concertée et elle est
faite, je veux dire vécue par un certain nombre d'individus
qui n'ont pas d'autre fonction que de penser aux individualités
intéressantes, et de faire tout pour leur communiquer le virus de
déportation, d'internement, d'emprisonnement, de servage, et
celui de nationalité.
Hitler pratiquait cette opération
en grand. - Au vrai il ne s'appelait pas Hitler lui-même, parce
que Hitler n'est pas un nom qui en yougoslave, en moldo-valaque,
en tchèque peut se mettre sur le plan de hip-hip hourrah,
alleluia, hosanna, de pro. fundis, mais un mot, une espèce d'exclamation
qui peut se mettre sur ce plan-là quand le nom de famille ne s'y
met pas.
J'ai oublié son nom de famille
mais je l'ai rencontré a Berlin en 1932 dans un café qui aurait
voulu être ce qu'était le Dôme à Montparnasse mais qui n'y
parvenait pas, et qui s'appelait le Romanischès café. - Café
des romanichels. - Car le soidisant Hitler se faisait passer pour
un soi-disant bohémien, je tournais un film sans importance appelé
Coup de feu à l'aube . J'en avais tourné un dans le courant de
l'année précédente au souvenir duquel par contre je tiens et
qui s'appelait : l'Opéra de quat-sous et où j'avais reçu la
visite d'un gendarme qui me fit peur, puis qui se révéla comme
un ami et me dit cracher sur l'hitlérisme. Mais l'authentique
Hitler du Romanischès café me dit au contraire vouloir imposer
l'Hit-lérisme comme on imposerait le hip-hip huraïsme, et comme
on a voulu créer un jour l'Eurasie (Europe-Asie). Tout à la lyre,
etc. je lui dis qu'il était toc-toc d'avoir des idées comme
cela. Et que d'ailleurs je le connaissais depuis longtemps comme
un soidisant initié, c'est-à-dire comme un mégalomane envoûteur,
et l'un des types les plus accomplis de la race de ceux qui ont la
prétention de mener les peuples non par des actes, mais
uniquement par des idées, je veux dire des mouvements comme magnétiques
d'idéation, je veux dire des ondes psychiques, etc. Il s'ensuivit
une épouvantable bagarre au cours de laquelle le soi-disant
Hitler fit appeler la police pour me faire arrêter. Et elle vint
en effet et dans la bagarre prit ma défense contre ce répugnant
Moldo-Valaque qui ensuite prit le commandement de l'Allemagne sous
le nom présupposé d'Hitler. - Car cet Hitler-là, l'Hitler de l'histoire,
était en réalité un Moldo-Valaque, c'est-à-dire le fils d'une
race d'anciens pendus connus pour leurs ténébreuses manigances
sur le souffle des anciens morts. - Hitler est mort mais sa race
n'a pas fini de nuire et elle le voit toujours et l'appelle
partout. Vous connaissez la légende de la mandragore, cette espèce
de souffle semence qui pousse, dit-on, au pied des potences, sous
les cadavres des pendus, et qui serait venu d'une projection de
leur sperme au moment de leur strangulation. Hitler en secret s'en
prétendait issu. - Car ce n'est pas seulement votre déportation
à vous, Mr Pierre Bousquet, que les Moldo-Valaques de Berlin
avaient préméditée mais bien d'autres. - Et ils ne sont pas à
l'heure présente à bout de préméditation, mais ils sont
retournés en Moldo-Valachie. - Car tout le monde a souffert de l'hitlérisme
sauf les authentiques Hitlériens qui ne se sont pas déclarés
vaincus, mais en se servant de je ne sais quel tour de passe-passe
sont parvenus à s'esquiver d'Allemagne et sont revenus dans leur
pays.
De par leurs manigances et tours
de passe une déportation plus grave nous guette tous, quelque
chose comme un transfert de je ne sais quoi de nous-mêmes vers on
ne sait où, alors que, nous, nous ne serions plus là, et que l'hitlérisme
aurait pris partout notre place à la place d'une Europe et d'une
Asie, dans quelque chose comme une Eurasie. C'est un mythe mais il
y en a d'autres. Car nous sommes environnés de Mythes qui veulent
s'accoucher sur nous, que faire?
Construire une scène de planches pour y danser
les mythes qui nous martyrisent et en faire des êtres vrais avant
de les imposer àtous par la mandragore séminale de la semence
des idées.
A vous
amicalement.
Antonin Artaud
P.-S. -Danser c'est souffrir un mythe, donc le
remplacer par la réalité.
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BIBLIOGRAPHIE DE ANTONIN ARTAUD
(source www.antoninartaud.org)
Les Oeuvres
complètes d'Antonin Artaud
La publication des Oeuvres complètes d'Artaud chez Gallimard
a commencé en 1956 avec le tome I. Il a fallu attendre
ensuite 1970 pour qu'elle reprenne avec une nouvelle édition
revue et corrigée de ce même tome, qui fera en fait deux
volumes. Pendant quarante ans, les héritiers d'Artaud ont
disputé à Paule Thévenin, amie d'Artaud et directrice de l'édition
des Oeuvres complètes, la propriété des cahiers du
poète, s'opposant dès les années 50 à leur publication.
Paule Thévenin est décédée en 1994.
Collection Blanche NRF
Tome I
1956 (1ère édition)
Tome I*
1970 (seconde édition)
Préambule. - Adresse au Pape. - Adresse au Dalaï-Lama. -
Correspondance avec Jacques Rivière. - L'Ombilic des Limbes.
- Le Pèse-Nerfs suivi des Fragments d'un Journal d'Enfer.
- L'Art et la Mort. - Premiers poèmes (1913-1923). - Premières
proses. - Tric Trac du Ciel. - Bilboquet. - Poèmes
(1924-1935).
Tome I**
1970 (supplément au tome I)
Textes surréalistes. - Lettres.
Tome II
1961
L'Évolution du décor. - Théâtre Alfred Jarry. - Trois
oeuvres pour la scène. - Deux projets de mise en scène. -
Notes sur les Tricheurs de Steve Passeur. - Comptes rendus. -
À propos d'une pièce perdue. - À propos de la littérature
et des arts plastiques.
Tome III
1961
Scenari. - À propos du cinéma. - Lettres. - Interviews.
Tome IV
1964
Le Théâtre et son Double. - Le Théâtre de Séraphin. -
Les Cenci. - Dossier du Théâtre et son Double. - Dossier des
Cenci.
Tome V
1964
Autour du Théâtre et son Double. Articles à propos du Théâtre
de la NRF et des Cenci. - Lettres. - Interviews. - Documents.
Tome VI
1966
Le Moine de Lewis raconté par Antonin Artaud.
Tome VII
1967
Héliogabale ou l'Anarchiste couronné. - Les Nouvelles Révélations
de l'Être.
Tome VIII
1971
Sur quelques problèmes d'actualité. - Deux textes écrits
pour "Voilà". - Pages de carnets. Notes intimes. -
Satan. Notes sur les cultures orientales, grecque, indienne, suivies
de le Mexique et la civilisation et de l'Éternelle
Trahison des Blancs. - Messages révolutionnaires. - Lettres.
Tome IX
1971
Les Tarahumaras. - Lettres relatives aux Tarahumaras. -
Trois textes écrits en 1944 à Rodez. - Cinq adaptations de
textes anglais. - Lettres de Rodez suivies de l'Evêque
de Rodez. - Lettres complémentaires à Henri Parisot.
Tome X
1974
Lettres écrites de Rodez (1943-1944).
Tome XI
1974
Lettres écrites de Rodez (1945-1946).
Tome XII
1974
Artaud le Mômo. - Ci-gît précédé de la Culture
Indienne.
Tome XIII
1974
Van Gogh le suicidé de la société. - Pour en finir avec
le jugement de Dieu.
Tome XIV
Suppôts et Supplications.
Tome XV
Cahiers de Rodez (février-avril 1945).
Tome XVI
Cahiers de Rodez (mai-juin 1945).
Tome XVII
Cahiers de Rodez (juillet-août 1945).
Tome XVIII
1983
Cahiers de Rodez (septembre-novembre 1945).
Tome XIX
1984
Cahiers de Rodez (décembre 1945-janvier 1946).
Tome XX
Cahiers de Rodez (février-mars 1946).
Tome XXI
Cahiers de Rodez (avril-25 mai 1946).
Tome XXII
Cahiers du retour à Paris (26 mai-juillet 1946).
Tome XXIII
Cahiers du retour à Paris (août-septembre 1946).
Tome XXIV
Cahiers du retour à Paris (octobre-novembre 1946).
Tome XXV
Cahiers du retour à Paris (décembre 1946-janvier 1947).
Tome XXVI
1994
Histoire vécue d'Artaud-Mômo. Tête-à-tête par Antonin
Artaud.
Nouveaux Écrits de Rodez
1977
Lettres au docteur Ferdière (1943-1946) et autres textes
inédits suivis de Six lettres à Marie Dubuc
(1935-1937). Préface du docteur Gaston Ferdière, présentation
et notes de Pierre Chaleix.
À paraître :
Tome XXVII
Cahiers du retour à Paris (février-mars 1947).
Tome XXVIII
Cahiers du retour à Paris (avril-mai 1947).
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Note :
Cette liste ne prétend à l'exhaustivité.
This list doesn't pretend to be exhaustive.
Bibliographie
- Oeuvres
complètes, tomes I à XXVI, Gallimard,
Paris, 1956-1994.
- Lettre contre la Cabbale, Jacques Haumont, Paris,1949.
- Vie et
Mort de Satan le feu, suivi de Textes mexicains,
coll. "Voyants", Arcanes, Paris, 1953.
- Les Tarahumaras, L'Arbalète, Décines (Isère, France),
1955.
- Lettres à Génica Athanasiou, coll. "Le Point du
jour", Gallimard,
Paris, 1969.
- Lettres à Annie Besnard, Le Nouveau Commerce, Paris,
1977.
- Nouveaux
écrits de Rodez, suivi de Six lettres à Marie Dubuc,
présentation et notes de Pierre Chaleix, Gallimard,
Paris, 1977.
- L'arve et l'aume, suivi de 24 lettres à Marc
Barbezat, L'Arbalète, Décines (Isère, France), 1989.
Textes traduits (Translations)
Le Théâtre et son double
- The Theater and its double, Grove Press, New York,
1958.
- Ea teatro y su doble, Editorial Sudamerica, Buenos
Aires, 1964.
- Teatr i jego sobowtor, Wydawnictwa Artystyczne, Filmowe,
Warszawa, 1966.
- Il teatro e il suo doppio, con altri scritti teatrali e la
tragedia I Cenci, Giulio Einaudi, Torino, 1968.
- The Theatre and its double, Calder and Boyars, London,
1970.
- Pozoriste i njegov dvojnik, Prosveta, Beograd, 1971.
Le Moine
- Il Monaco, raconta da Antonin Artaud, Bompiani, Milano,
1967.
Au pays des Tarahumaras
- Al paese dei Tarahumara e latri scritti, Adelphi,
Milano, 1966.
Artaud le Mômô
- Artaud the Momo, Black Sparrow Press, Santa Barbara,
1976.
Les Cenci
- The Cenci, Calver and Boyars, London, 1969.
- I Cenci, Giulio Einaudi, Torino, 1972.
Le Pèse-Nerfs
- El pesa-nervios, Mundonuevo, Buenos Aires, 1959.
- Die Nervenwaage und Andere Texte, Fischer Doppelpunkt,
Frankfurt, 1964.
L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-Nerfs
- Carta a la vidente, Tusquets, Barcelona, 1971.
Divers (Misc.)
- Selected Writings, edit. and introd. by Susan SONTAG,
trans. by Helen WEAVER, Farrar, Strauss & Giroux, New York,
1976.
- Watchfiends & Rack Screams : Works from the final
period by Antonin Artaud, edited and translated by Clayton
ESHLEMAN, with Bernard BADOR, Exact Change, Boston, 1995.
Bibliographie critique
(A Critical Bibliography)
Livres (Books)
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Artaud, Librairie Saint-Germain-des-Prés, Paris, 1973, rééd.
coll. "Étapes de la poésie", Le Cherche-Midi, Paris,
1987.
- Urias Correa ARANTES, Artaud : teatro e cultura,
Editoria da UNICAMP, Campinas-SP-Brasil, 1988.
- Jean-Louis ARMAND-LAROCHE, Antonin Artaud et son Double,
Fanlac, Périgueux (France), 1964.
- Umberto ARTIOLI e Francesco BARTOLI, Theatro e corpo
glorioso, Feltrinelli, Milano, 1978.
- Stephen BARBER, Antonin Artaud: Blows and Bombs, Faber,
1993.
- Alfred BERMEL, Artaud's Theatre of Cruelty, Taplinger
Publishing Company, New York, 1977.
- Michel BOCCARA, Artautotal, Le poète tue ses doubles,
Ductus, Paris, 1996.
- Françoise BONARDEL, Antonin Artaud ou la fidélité à l'infini,
Balland, Paris, 1987.
- André BONNETON, Le Naufrage prophétique d'Antonin Artaud,
Lefebvre,Paris, 1961.
- Pierre BRUNEL, Théâtre de la cruauté ou Dionysos profané,
Librairie des Méridiens, 1982.
- Michel CAMUS, Antonin Artaud : Une autre langue du corps,
Opales-Comptoir d'édition, Paris, 1996.
- Georges CHARBONNIER, Antonin Artaud, coll. "Poètes
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- Martin ESSLIN, Artaud, Fontana/Collins, Glasgow; J.
Calder, London, 1976.
- Jacques GARELLI, Artaud et la question du lieu : essais sur
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1982.
- Katell FLOC'H, Antonin Artaud et la conquête du corps,
coll. "Jeunes Talents", Association Découvrir-Larousse-Sélection
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- Henri GOUHIER, Antonin Artaud et l'essence du théâtre,
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- Otto HAHN, Portrait d'Antonin Artaud, Le Soleil Noir,
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- Jean-Jacques LÉVÊQUE, Antonin Artaud, coll. "Les
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- Florence de MÉREDIEU, Antonin Artaud, Portraits et
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- Florence de MÉREDIEU, Antonin Artaud, les couilles de
l'ange, Blusson, Paris, 1992.
- Florence de MÉREDIEU, Antonin Artaud, Voyages, Blusson,
Paris, 1992.
- Florence de MÉREDIEU, Sur l'électrochoc : Le cas d'Antonin
Artaud, Blusson, Paris, 1996.
- Leon MIRAS, Artaud y el teatro moderno, Libreria "El
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- Carlo PASI, Sade Artaud, Bulzoni Editore, Roma, 1979.
- Gene A. PLUNKA, Antonin Artaud and the Modern Theatre,
Fairleigh Dickinson UP, 1994.
- Jacques PREVEL, En
compagnie d'Antonin Artaud, Flammarion, Paris, 1974, rééd.
et augmenté en 1994.
- Jean-Michel REY, La naissance de la poésie - Antonin
Artaud, coll. "Littérature", Métailié, Paris,
1991.
- Susan SONTAG, À la rencontre d'Antonin Artaud,
Christian Bourgois, Paris, 1973.
- Paule THÉVENIN et Jacques DERRIDA, Artaud, Dessins et
Portraits, Gallimard,
Paris, 1986.
- Paule THÉVENIN, Antonin Artaud, ce Désespéré qui vous
parle, coll. "Essais", Seuil, Paris, 1993.
- Franco TONELLI, L'esthétique de la crauté, Nizet,
Paris, 1972.
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- Odette et Alain VIRMAUX, Artaud : un bilan critique,
Belfond, Paris, 1979.
- Odette et Alain VIRMAUX, Artaud Vivant, coll.
"Lumière sur", NéO, Paris, 1980.
- Odette et Alain VIRMAUX, Qui êtes-vous ? Antonin Artaud,
La Manufacture, Paris, 1986, rééd. 1991 (avec un CD de l'enregistrement
de l'émission "Pour en finir avec le Jugement de Dieu").
- Kenneth WHITE, Le monde d'Antonin Artaud, coll.
"Le regard littéraire", Complexes, Paris, 1989.
- Antonin Artaud : Figures et portraits vertigineux,
collectif dirigé par Simon HAREL, coll. "Théorie et littérature",
essais préntés lors des Journées internationales Antonin
Artaud de Montréal (mai-juin 1993).
- Artaud, collectif dirigé par Philippe SOLLERS (groupe
Tel Quel), Centre culturel international de Cerisy-la-Salle,
Presses-Pocket, Paris, 1973.
- Antonin Artaud, Works on Paper (catalogue de l'exposition),
édité par Margit ROWELL, The
Museum of Modern Art/Harry N. Abrams, New York, 1996.
Textes, Articles (Texts & Articles)
- Leo BERSANI, "Artaud, Birth and Defecation", in Partisan
Review, nº43, 1976.
- Jean-François CHEVRIER, "Artaud et la peinture", in
Cahiers critiques de la littérature, nº1, sept. 1976.
- Tom CONLEY, "Artaud côté verso", in Mélusine,
L'Âge d'Homme, Paris, nº5, 1983.
- Philippe DAGEN, "Antonin Artaud : l'idée pure du dessin",
in Le Monde, 16-17/7/95.
- Gilles DELEUZE, "Le schizophrène et le mot", in Critique,
nº255-256, août-sept. 1968.
- Gilles DELEUZE et Félix GUATTARI, "Comment se faire un
corps sans organes ?", in Minuit, nº10, sept. 1974.
- Jacques DERRIDA, "La parole soufflée" et "Le
Théâtre de la cruauté et la clôture de la représentation",
in L'Écriture et la différence, Seuil, Paris, 1967.
- François GAUDRY, "Un témoin du voyage au Mexique d'Antonin
Artaud", in Quinzaine littéraire, Paris, 16/6/86.
- François GAUDRY, "Artaud au Mexique", in Mélusine,
L'Âge d'Homme, Paris, nº8, 1986.
- Pierre-Jean JOUVE, "Les Cenci d'Antonin Artaud", in NRF,
juin 1935 et Magazine littéraire, nº65, juin 1972.
- J.M.G. LE CLÉZIO, "L'Envoûté", in Les Cahiers
du Chemin, nº19, 16/10/73, Gallimard,
Paris.
- J.M.G. LE CLÉZIO, "Antonin Artaud ou le rêve mexicain",
in Le rêve mexicain ou la pensée interrompue, Gallimard,
Paris, 1988.
- René MÉNARD, "Antonin Artaud et la condition poétique",
in Critique, nº119, avril 1957.
- Jean-Gabriel NORDMANN, "Antonin Artaud et le Surréalisme",
in Europe, nº465-466, nov.-déc. 1968.
- Gaëtan PICON, "Sur Antonin Artaud", in L'usage
de la lecture, t.2, Mercure de France, Paris, 1979.
- P.L. PODOL, "Contradictions and Dualities in Artaud and
Artaudian Theater: The Concept of Mexico and the Conquest of
Peru", in Modern Drama, Toronto, vol. 26, nº4,
1983.
- André ROUSSEAUX, "Nuit et lumière d'Antonin Artaud",
in Littérature du XXe siècle, t.6, Albin
Michel, Paris, 1958.
- Guy SCARPETTA, "Artaud écrit ou La Canne de Saint
Patrick", in Tel Quel, nº81, automne 1979.
- Philippe SOLLERS, "La pensée émet des signes", in Tel
Quel, nº20, hiver 1965.
- Tristan TZARA, "Antonin Artaud et le désespoir de la
connaissance", in Lettres françaises, 25/3/48.
- Tzvetan TODOROV, "L'art selon Artaud", in Poétique
de la prose, Seuil, Paris, 1971.
- Marc WEITZMANN, "Antonin Artaud à corps et à cris",
L'Autre Journal, n°1, 1993.
Numéros spéciaux de revues (Special Issues)
- Cahiers de la Pléiade, nº7, printemps 1949.
- Europe, nº667-668, nov.-déc. 1984.
- La Tour de Feu, nº63-64, déc. 1959, rééd. nº112, déc.
1971.
- Magazine littéraire, nº61, février 1972.
- Magazine littéraire, nº206, avril 1984 (inclus Peinture
rouge, texte inédit retranscrit de l'espagnol par Paule THÉVENIN).
- Planète Plus, numéro dirigé par Marc de SMEDT, nº7,
février 1971.
- Obliques, nº10-11, 1976, rééd. par Harpo, 1986.
- Obsidianes, nº5, mars 1979.
- Revista cultural del IFAL (Institut français de l'Amérique
latine de Mexico), 1996 (voir Actualités).
Thèses (Thesis)
- Camille DUMOULIE, Nietzsche et Artaud, penseurs de la
cruauté, thèse d'État de lettres, Paris IV, 1989.
- Madeleine T. RODACK, Antonin Artaud et la vision du Mexique,
University of
Arizona, Tucson, 1974.
- Kunnischi UNO, Artaud et l'espace des forces, thèse
dirigée par Gilles Deleuze, Université Paris VIII.
Films, documentaires
- En compagnie d'Antonin Artaud, d'après le roman de
Jacques PRÉVEL, réalisé par Gérard MORDILLAT, avec Sami FREY
dans le rôle d'Artaud, coproduit par Archipel/Laura Productions/La
Sept/France 2, 1993.
- La véritable histoire d'Artaud le Mômo, réalisé par
Gérard MORDILLAT et Jérôme PRIEUR, prod. La Sept, 1993.
- Cassettes VHS Pal ou Secam en vente auprès
de :
Pal or Secam VHS tapes on sale from:
Arte/La Sept Vidéo, B630, 60732 Sainte-Geneviève Cedex
9, France.
Fictions
- Chasing Black Rainbows, Jeremy Reed, Peter Owen, London,
1994
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