Notre itinéraire commence par l’avenue Cesare Battisti en direction du centre historique.
Au bout de la longue avenue, une série de petites rues s’ouvre sur notre gauche. La première de ces rues est la rue Barbacane. Cette rue prend le nom d’une construction particulière. Il s’agit d’une tour qui présente une moitié ronde et une autre moitié qui descend perpendiculairement jusqu’au sol. Elle servait de soutien aux murailles et avait donc le rôle de fortification.
En allant toujours tout droit, on rejoint le centre historique par la porte médiévale appelée Porta ad Alt et on se retrouve ainsi dans la rue Duomo dominée par la majestueuse Cathédrale. Sur notre droite, un grand escalier nous conduit à notre destination.
L’église, devenue Basilique en 1981 grâce à la bulle du Pape Jean-Paul II, fut construite dans la deuxième moitié du XI ième siècle. Elle est consacrée à Maria Santissima Assunta in Cielo. Son style est roman-pouillais.
La Cathédrale a été victime de pillages (pillage sarrasin de Dragut) et de tremblements de terre. Les plus désastreux furent ceux des années 1223 et 1646. Ce dernier détruisit au moins un tiers de l’Eglise et du vieux clocher. Grâce à l’intervention de nombreux évêques, (Tontoli, Cimaglia et Marca), elle fut reconstruite et restaurée.
Le temple présente maintenant le plan classique de la basilique romane à trois nefs, divisées par deux rangées de colonnes (12, comme dans toutes les cathédrales, en souvenir des apôtres), avec trois absides semi-circulaires, (devenues aujourd’hui des chapelles).
La première construction devait être au moins trois mètres plus haute que la construction actuelle. Il est très probable que le clocher ait été construit plus bas pour éviter les assauts au proche château.
A l’extérieur on peut admirer les décorations et les corniches sur la paroi latérale et sur le clocher. Toutefois la porte d’entrée a perdu de sa beauté originaire à cause des calamités naturelles et par conséquent, l’ancienne rosace n’est plus visible.
A l’intérieur de l’église, on peut distinguer les 3 nefs, divisées par deux rangées de six colonnes originaires de différents lieux dont les chapiteaux (cinq corinthiens et cinq cubiques, deux autres ont été détruits ), présentent des styles et des motifs divers: feuilles arrondies, feuilles de palmier, d’acanthes, sarments et des animaux comme des chevaux, des oiseaux, des coqs, un béuf et un dragon. La lumière pénètre par 12 fenêtres ébrasées.
Le plafond avait une structure à chevrons, il présentait des jeux de pointes en bois, aujourd’hui recouvertes par un plafond en bois avec trois toiles de l’école napolitaine de style baroque qui représentent la Madonna Assunta in Cielo, Saint Michel, patron du Gargane et Saint Georges, patron de Vieste.
Le parterre était formé de grandes dalles en pierre. Aujourd’hui en partant du maître-autel (en marbre), il a été refait avec des briques florentines qui rappellent les couleurs du plafond. Le vieil orgue a été remplacé par un orgue plus moderne.
En partant ensuite sur la gauche, on peut voir le Baptistère, suivi de la chapelle consacrée à saint Georges; sur la gauche de l’entrée latérale, on peut admirer une fenêtre à une seule ouverture. Près de l’entrée latérale, il y a un Crucifix en bois dominé par le symbole de Vieste: le lion rampant. Enfin, on peut voir la Chapelle de la Madone du Rosaire à l’intérieur de laquelle se trouve un tableau du génois Michele Manchelli qui représente à genou, près de la Madone, saint Dominique de Guzman.
La nef de gauche se termine avec la chapelle (abside) consacrée à la Sainte Trinité, représentée dans une toile de Giuseppe Tomaiuolo, originaire de Vieste.
Dans la nef de droite, nous trouvons la chapelle du Saint Sacrement consacrée à la Vierge Douloureuse et au Christ Mort.
Il y a ensuite la Chapelle consacrée à Sainte Anne dans laquelle se trouvent les restes des vieilles tombes et le puits de la période lombarde où les gens prenaient l’eau. La chapelle de Saint Michel où le Christ Mort sculpté très probablement par un disciple de Michel-Ange, remonte à la période de Grégoire XIII, évêque de Vieste, élu pape en 1562.
En continuant en direction de l’entrée, nous pouvons voir les chapelles consacrées à S.Francesco da Paola et à la patronne Sainte Marie de Mérino qui est figurée par une statue en bois; le plafond représente la scène de l’Annonciation. L’autel en marbres polychromes contient deux médaillons qui représentent Saint Georges et Saint Ponziano, protecteurs de la ville.
Juste avant la sortie, on peut voir la tombe d’un prince hongrois, parent de Charles III de Bourbon qui trouva la mort au large de Vieste lors d’une tempête.
En quittant la Cathédrale, en face, nous pouvons voir le Palais épiscopal, dans la rue Arcivescovado. En remontant encore le grand escalier, nous arrivons à l’ancienne Eglise de Saint Jean-Baptiste, aujourd’hui utilisée non plus pour le culte mais pour des manifestations culturelles et des concerts. Elle fut construite par l’évêque Alfano, comme le rapporte un document de 1019.
Si nous retournons sur nos pas, nous descendons la rue Duomo, après la Chianca Amara, nous arrivons dans la rue Judeca, l’ancien ghetto des artisans et des commerçants hébreux. "Le Traité de Médecine" de Guglielmo da Saliceto est un témoignage de l’activité de cette communauté.
Lieu de rencontre:
Avenue Cesare Battisti.
Les lieux à visiter:
Rue Barbacane, Porta ad alt, rue Duomo, la Cathédrale, rue Arcivescovado et Palais épiscopal, ex Eglise de Saint Jean-Baptiste, rue Judeca.
Guides touristiques:
Enza Pupillo, Nicoletta Biscotti, Tiziana De Noia, M.Valeria Vecera.
Durée: une heure.