La JEUNESSE
VALDÔTAINE
SUITE
à l’approbation, de la part de la Commission
Instruction du Sénat de la République, d’un amendement à l’alinéa 20 bis de
l’article 21 de la loi n° 59 de 1997, présenté par le Sénateur de Forza Italia
et Président de la Commission Franco Asciutti, qui rendrait facultative
l’épreuve de langue française à l’examen d’Etat en Vallée d’Aoste;
l’énième
attaque à l’autonomie et au particularisme linguistique valdôtain, mise en
œuvre par le Gouvernement italien, et en particulier par Forza Italia qui,
d’une manière « très démocratique » et à la façon des paladins de la
liberté, après avoir saisi, au cours de sa première année d’activité, quatre
lois du Conseil de la Vallée, tente aujourd’hui d’imposer des choix (sur la
base de soi-disant requêtes provenant de je ne sais où !!??) dans le dessein
d’éliminer la parité linguistique sanctionnée par le Statut d’autonomie et déjà
si faiblement réalisée dans nos écoles, sans même consulter les Institutions
valdôtaines, ses représentants à Rome et les élèves, les vrais protagonistes du
monde scolaire ;
RAPPELANT
que la Jeunesse
Valdôtaine se bat depuis toujours en faveur de l’application du bilinguisme
réel, car à présent dans nos écoles, malgré le Statut d’autonomie, non
seulement le français n’est pas imposé, comme le soutient à tort F.I., mais la
parité linguistique n’existe même pas
;
AVERTIT
les trois
mousquetaires des causes perdues et leur nouveau petit D’Artagnan, que si
jamais l’on effaçait le peu qui reste de ce principe de parité linguistique qui
est le fondement de la spécificité valdôtaine, rien n’empêcherait désormais que
la proposition d’extrême liberté constituée par la réalisation d’une école
entièrement valdôtaine, lancée à son temps par la Jeunesse Valdôtaine, suive
finalement son cours ;
SIGNALE
aux promoteurs
de l’initiative et au(x) jeune(s) de Forza Italia, qui indiquent le français
comme un élément pénalisant pour la bonne réussite de la Maturité, que les
données, qu’ils devraient se donner la peine de vérifier et d’approfondir avant
de lancer des proclama sans connaître
à fond le sujet, démontrent clairement le contraire, comme la Jeunesse l’avait
déjà mis en évidence (Jeunesse
Aujourd’hui » n° 4 -Août 1999 ) ;
REPOUSSE
de toutes ses
forces cet acte grave et exprime une fois encore sa plus profonde perplexité
quant à l’opportunité de dialoguer, voire de flirter, tant à l’échelon communal qu’à l’échelon de la Vallée
d’Aoste, pour ne pas dire au niveau italien, avec ces mouvements qui, jour
après jour, se distinguent par leur acharnement envers notre culture et nos
racines ;
SE DEMANDE ENFIN
ce que pensent
à ce sujet les jeunes élèves de gauche et la « Sinistra giovanile »,
si actifs au temps des luttes concernant la Maturité bilingue, et si ce silence
absolu dans lequel ils se murent ne signifierait, par hasard, qu’ils partagent
les positions de Forza Italia…
Aoste, le 8 octobre 2002