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Patience  VI

(Disclaimer:    Voir Chapitre 1)

Cela part dans une toute nouvelle direction, enfin, vous verrez!   C'est aussi un épisode "charnière", donc plus délicat car il se doit de mettre en place ce qui s'est passe, et ce qui va se passer.  Pas très facile niveau action, croyez-moi, ca m'a été très difficile de l'écrire!  Les chapitres "sentimentaux" or choquants sont beaucoup plus faciles que du descriptif ou de la transition!

******

Un mois de misère.

Le procès, il y avait a peine eu besoin de cela, fut enterré en deux jours, la Royauté voulant au plus vite éviter le scandale, la Comtesse se montrant si convaincante qu'elle était, selon tous les rapports de la Cour, dans un état mental désespéré après son "agression".  Oscar avait hurle a la machination, mais André, comme d'usage, l'avait enjoint de ne pas faire de retentissement.  il devinait, puisqu'il se trouvait condamner, après lui, cela ne ferait que la mettre en danger.

Ce jour-la, lorsqu'elle vit André capituler a l'annonce de la sentence, malgré sa plaidoirie, elle sut qu'elle venait de le perdre.   Non par la pendaison (on ne réservait une mort rapide qu'aux nobles dignes des dépenses de l'État) qui devait intervenir Cinq jours plus tard, mais par cet éclat qui venait de s'éteindre dans ses yeux.

Il l'avait regardée, pourtant, alors qu'il était pousse par les gardes dans l'infâme petit cachot qui lui servirait de dernière demeure.  Ses yeux, qui avaient été rieurs lorsqu'ils étaient enfants, n'avaient plus envie de rire.  Ils n'avaient même plus la douceur de l'affection, cette petite flamme entêtée qui veillait au fond de son regard.  Maintenant, il n'y avait que l'affreux vide de la compréhension d'un monde infâme, qu'il se préparait a quitter.

******Le plus terrible fut sans doute l'annonce a Grand-mère.  Celle-ci poussa un petit cri d'oiseau blesse et s'affaissa sur le sol.   Oscar savait qu'elle ne s'en remettrait pas.  Lorsque le docteur quitta sa chambre, ce jour-la, il avait une mine sombre.  Oscar était venue voir la vieille femme, qui sommeillait dans son grand lit, une forme petite et frêle au milieu du blanc immense de sa couche.

Oscar s'assit tout près de la tête du lit, sur une grande chaise qu'elle avait approche.  Elle saisit une main de la vieille femme.    Celle-ci dormait toujours, les yeux clos.  Oscar pouvait bien y lire les lignes de la souffrance, de l'incompréhension, et elle reconnaissait les même traits de résignation que son petit-fils.

"Cela ne sera pas!  Je le jure, Grand-mère, jamais je ne les laisseraient toucher a un cheveu de la tête d'André, je vous le jure!    Aussi longtemps que je vivrai, je poursuivrai cette Comtesse et je la forcerai bien a dénoncer cette injustice!  Cette une injustice.  je sais que vous le savez.  Dans votre coeur vous le savez!"

Mais même ces propos pleins de colère ne purent la réveiller.  Oscar resta a son chevet jusqu'au lendemain matin.  La vieille dame n'ouvrit pas les paupieres.

Passant très vite n uniforme propre, elle se rendit a Versailles ou elle se devait de parler a la Reine.  Marie-Antoinette, fort mal a l'aise dans toute cette affaire, avait disparu de l'entourage d'Oscar.  Cette dernière ne pouvait savoir si c'était en fait une coïncidence ou bien la Reine savait très bien qu'Andre était innocent et alors...  Lorsqu'Oscar, en vue du palais, arriva a cette pensée, elle secoua la tête:

"Non, comment puis-je avoir des pensées pareilles a propos de ma Reine.  Elle est peut-être insouciante, mais elle n'est certainement pas injuste ou cruelle.  Je n'aurais qu'à lui parler!".

La première surprise arriva vers Dix heures, lorsque le Comte de Girodelle la prit a partie en particulier pour lui annoncer, toujours dans son style impeccable, que, malheureusement, la Reine se devait de maintenir toutes les audiences de la journée et ne pourrait, a son grand regret, assurait-il, s'entretenir avec son chef de la Garde Royale, et proposait qu'Oscar, elle-aussi demande une audience.

La jeune femme bondit au col de l'officier qui la regarda avec assez de douceur et de compréhension.  Celle-ci approcha son visage de celui du jeune officier pour dire d'une voix assourdie par la rage qu'elle avait du mal a contenir:
"- Ce n'est pas matière a rire, et il en va de la vie d'un homme.  Jamais je ne permettrai a André d'être pendu comme un voleur de grand-chemin!  Jamais!  Vous m'entendez?
- Certes, Colonel, je le conçois d'autant plus aisément que j'ai, moi aussi, réclamé une audience avec Sa Majesté, de même que j'ai pris la liberté de réclamer un instant de son temps a votre nom.  Si, par miracle, je devais m'entretenir avec Leurs Majestés avant vous, je me permet de vous inviter a joindre la conversation.  Ce serait un honneur, et peut-être un moyen de régler ce qui me semble être un douloureux malentendu?"

Oscar s'empressa de reculer, au ton calme et a cette réponse si logique.  Bien sur, elle aurait du prévoir que Girodelle ne lui aurait jamais annonce une telle nouvelle sans avoir préparé une parade.  Elle sentit la rage décroître en elle, mais le désespoir la menaçait a présent.  Que faire, si l'audience ne venait pas avant l'échéance?  Avant que son visage, fatigue, ne la trahisse, elle tourna les talons et marcha le plus vite qu'elle pouvait en direction de ses troupes.

Durant tout l'apres-midi, elle fut la plus rigoureuse des Colonels, ne laissant aucun répit a ses hommes.  Enfin, lorsque son tour de garde s'acheva a son tour, elle s'apprêta a quitter l'enceinte de château.

Elle allait diriger sa monture vers l'une des lourdes grilles surveillées de l'enceinte, lorsqu'elle entendit une voix l'appeler.  Par automatisme, elle se retourna pour voir la monture grise du Comte de Girodelle qui se rapprochait au galop.  Elle fut tentée de ne pas l'attendre, après tout, elle ne tenait pas vraiment a avoir une discussion civile ce soir-la, mais le Comte avait fait preuve de bonté et de présence d'esprit ce matin, aussi tira-t-elle sur les rênes et arreta-t-elle son cheval.

Oscar observa le jeune homme lorsqu'il se rapprochait.   Il portait maintenant le couvre-chef des Gardes Royales, et ses cheveux volaient a peine dans le vent.

"Il va s'arrêter près de moi, et chaque cheveu va reprendre sa place!" Pensa tout d'un coup Oscar, comparant l'impeccable officier a son amour emprisonne.  André était rieur, et pas vraiment soucieux de son aspect.   Certes, il était très séduisant, Oscar ne pouvait le nier, mais cela provenait plus de son charme et de son caractère, que de sa carrure ou de ses larges épaules, son torse puissant, ses yeux intelligents et doux, taquins...

"Assez, Oscar!  Tu te fais du mal!  Comment espères-tu le sauver si tu commence a divaguer comme si il était déjà mort!".

Avec cette pensée, son visage se rassombrit.

"- Et bien, j'espère que vous ne faites pas cette tête a cause de moi!"  fit une voix d'ordinaire peu moqueuse.

Girodelle était arrive a sa hauteur et leurs deux montures passaient maintenant le portail d'un même pas.

"- Oscar, commença Girodelle d'une voix incertaine qui ne lui ressemblait pas, je me mêle peut-être de ce qui ne me regarde pas, mais si vous continuer a faire travailler le Gardes a ce rythme, il ne nous en restera plus aucun dans un mois!  Soit ils seront partis, soit ils seront morts de fatigue!  Je... je comprends que cette odieuse histoire vous afflige, mais, tant que nous n'y pouvons rien, je vous en prie, tachez de ménager vos hommes."

Oscar écoutait, abasourdie.  Elle était donc si transparente?  Mais c'était sans compter sur l'efficacité du Comte qui n'avait pas manque de remarquer ce comportement excessif de sa part.  Bien qu'ennuyee de s'être laissée aller devant ses hommes, elle fut tout de même heureuse que le Comte eut décidé de la prévenir en particulier.  Voila qui faisait honneur a ses qualités de discrétion.  Mais Girodelle était certes un homme très discret.

"- Je vous remercie, Monsieur, de m'avertir des conséquences de mes agissements.  Je m'excuse pour cette journée.  Je suppose que les événements m'ont touche plus que je ne l'imaginais... Dit Oscar d'une voix aussi détachée qu'elle pouvait.
- Assez de politesse, je vous prie, Oscar.  Nous nous connaissons tous les deux depuis des années.  Je comprends que vous ne puissiez supporter l'injustice qui va vous priver d'un être qui vous est aussi cher qu'Andre.   Si vous voulez vous battre, Oscar, vos hommes ne sont pas les bons adversaires...   Mais vous avez raison de vous battre.  J'ai toujours admire cela chez vous.   J'ai obtenu mon audience dans Trois jours a Deux heures de l'apres-midi dans le petit cabinet.  Soyez devant cette porte et je vous assure que nous pourrons le sauver!"

Après avoir pousse sa monture, le Comte disparut dans un chemin de traverse, laissant Oscar confuse, menant son cheval jusqu'a la demeure des Jarjayes.

Que pouvait-elle faire?  Son père avait regrette l'incident, ayant certes plus peur de perdre les services de deux loyaux serviteurs plutôt que de songer a la culpabilité d'André.  Ce n'était pas qu'il en doutait, mais il se rendait a la décision de la Cour de Justice de Sa Majesté, et il ne lui venait pas a l'idée d'intervenir dans ces délibérations.

Oscar passa les limites de son domaine.  Elle allait laisser son cheval aux écuries, lorsqu'elle prit une très rapide décision.  Elle enfourcha la bête de plus belle et disparut a nouveau dans la nature.

Paris n'était pas très loin, et elle arriva devant le bâtiment bien avant la fin du jour.  L'imposante construction de pierres massives se dressait comme une puissante forteresse dans le ciel.  Le ton était sombre et sale, et le tout avait un air sinistre.   Oscar ne put s'empêcher de réprimer un frisson lorsqu'elle attacha son cheval a la barre prévue a cet effet.  Elle pénétra dans la cour sans grand problème.  Peut-être son uniforme semblait une garantie de sa moralité, ou peut-être la reconnaissait-on déjà, chez les gardes de la Prison?  Après tout, il n'était pas commun que le Colonel de la Garde Royale lui-même se déplace tous les jours pour visiter un condamne a mort pour un crime envers un autre membre de la Noblesse.  Les gardes ignoraient a peu près tout des accusations contre leur captif, ainsi le voulait la Couronne de France, et ils étaient assez soucieux de garder leurs emplois, au mieux, ou d'éviter de finir dans leurs propres cachots, pour poser des questions inopportunes.  Ils avaient donc pris en charge le dénommé André Grandier, qui devait être exécuté en fin de semaine, ils ne lui parlaient pas, ils se chargeaient seulement de le surveiller et de lui porter a manger.   Leur prisonnier, il fallait dire, ne leur causait pas grand problème.   Contrairement a d'autres qui bramaient leur innocence, même devant la présence de preuves accablantes, et ceux-ci étaient condamnes a des peines autrement minimes!, il ne disait pas un mot.  Il ne cherchait pas a s'évader non plus.  Il restait assis de long moments sur la dure banquette qui lui servait de lit, et il regardait le mur d'un regard lointain, très mélancolique, très doux, et très triste.  Il ne mangeait guère, mais il rendait ses plateaux en état, ne renversait rien.  Le parfait condamne!  Les gardiens en venaient même a regretter le fait qu'il devait être exécuté très bientôt.  Ils l'auraient bien échangé contre un criminel de bas étage.

L'élément le plus étrange, depuis son internement a la célèbre bastille, avait été la rapidité de son procès, et la discrétion des procédures.  Et surtout, chaque jour, et cela même avant le début du procès, ce même Colonel de la Garde Royale venait lui rendre visite.  Chaque jour, visiblement après son tour de garde a Versailles!  Et il restait presque une heure, et ressortait avec le regard de l'homme déterminé et prêt a agir.  De leur relations, les gardes ne savaient rien.  Et ils prenaient bien soin de ne rien savoir!  Ils avaient parle a cet Oscar de Jarjayes au début, pour s'assurer de l'identité du visiteur, mais par la suite, ils lui donnaient bien carte blanche pour discuter a son aise avec le condamne.

Depuis l'annonce de sa peine de mort, le condamne n'avait pas pour autant change ses habitudes, mais les gardes, sachant que le temps était court et sentant vaguement un étrange lien entre les deux "hommes", laissaient maintenant pénétrer le Colonel dans la cellule du condamne, et venaient lui ouvrir après a peu près une heure.  Cet arrangement semblait plaire a toutes les parties.

Oscar salua rapidement le garde qui ne fit pas un geste pour l'arrêter avant qu'elle ne se glisse dans la cage d'escalier.  Au Troisième étage, dans une cellule exiguë dans la tour Est, le prisonnier attendait la fin de la semaine pour sa délivrance du monde.  Lorsqu'Oscar s'approcha de la porte, un petit garde grassouillet apparut de nulle part et se saisit de la grosse clef pour ouvrir la porte.   Il y avait bien longtemps qu'ils ne regardaient plus a l'avance si le condamne était près de la porte et qu'il pouvait bondir hors de sa cellule.  Ce dernier restait toujours assis sur sa banquette, aussi le garde laissa-t-il entrer le Colonel puis referma machinalement la cellule derrière elle.  Oscar entendit ses pas se perdre dans le bruit lointain des cris des autres prisonniers.

André, comme a son habitude, restait assis, dos a la porte, parfaitement immobile.  Oscar ne voyait pas son visage, tourne vers la muraille, mais devinait facilement le regard use des gens qui ont trop pleure.  Elle le retrouvait ainsi chaque jour.  Vaincu, attendant la Mort.  Et Oscar pouvait a peine le supporter.  Elle avait tout essaye, mais elle ne pouvait le sauver de son affreux sort.  Cette fois, pourtant, avec l'aide de Girodelle, elle avait la chance de cette audience inespérée avant la fin de la semaine.   C'était un mince espoir, mais pour Oscar, c'était bien le seul rempart qui la protégeait de la folie.

Elle s'assit tout près de lui sur la dure banquette.

"-André, j'ai réussi a obtenir une audience ce Vendredi a Deux heures.  J'alerterai Sa Majesté sur ton sort."

André s'était retourne.  Oscar s'était bien trompée.   Ce n'était pas de l'abandon et de la tristesse qu'elle lisait dans son regard, mais bel et bien de la rage.  Une rage blanche qu'il avait bien du mal a retenir.   Il la saisit par les épaules et commença a la secouer comme si elle n'était qu'un roseau:

"- Mais ne vas-tu donc jamais comprendre?  Sa Majesté se fiche bien que je meurs, Samedi, Dimanche, ou n'importe quel jour de la semaine.  Ils savent bien que je vais mourir, mais au moins, leur secret meurt avec moi.  L'infâme transaction rend a ce Trésor d'État que la pauvre Comtesse de Roussel a bien voulu leur offrir, un état de Sainteté!  Ne comprends-tu pas qu'ils s'en moquent, tout le monde s'en moque!  Et toi, tu viens me voir tous les jours, tu me nargue avec mon innocence et ton amour.  Notre amour meurt avec moi, et je sais très bien que je suis innocent.  Je deviens fou, tu ne comprends donc pas, je deviens FOU!!!!!"

Mais il avait cesse de hurler lorsqu'Oscar avait réussi a se débarrasser de son étreinte et l'avait gifle de toutes ses forces.  Elle le regardait, haletante, les joues en feu:

"- Je te sauverai, André, que tu le veuilles ou non, je te sauverai...  ne me dis jamais que notre Amour est mort!"

Et il l'avait prise dans ses bras, incapable de résister.   Son corps blotti contre le sien, il sentait un peu mois la douleur.  "Je t'aime, je t'aime..." répétait-il désespérément a son oreille, et il lui embrassait le cou.  Elle se sentait comme un pantin prive de volonté, le cou tendu et les main prises.  Elle serrait le grossier matériel de sa chemise de condamne, et finit par passer une main impérieuse au dessous, sur la peau palpitante d'André, qui respirait déjà plus difficilement.

Lentement, il la poussa sur le dur matelas et commença a défaire sa veste, puis son uniforme, et enfin sa chemise.  La peau douce et blanche d'Oscar frémissait a chaque caresse et lorsqu'enfin elle fut nue jusqu'a la taille, elle crut défaillir lorsqu'elle sentit la langue du jeune homme sur la pointe d'un de ses seins qui se dressaient impérieusement.
 

Lorsque le petit gardien revint ouvrir la cellule, il trouva un air plutôt étrange sur la figure du Colonel, mais comme il ne voulait pas trop en savoir, il prit grand soin de l'ignorer, et l'oublia avant d'avoir pu se poser la moindre question.

******

Le Vendredi trouva un Comte de Girodelle pas trop mécontent de lui, et une Oscar fort nerveuse dans l'attente de leur Audience au Petit Salon.

"- De grâce, mon Colonel, je comprend l'importance de votre démarche, mais vous feriez mieux de vous calmer!"  Avait déclaré le jeune-homme, qui gardait d'habitude ses réflexions pour lui-même.

"Comme c'est étrange, André m'aurait donne le même conseil, et pourtant Girodelle n'appréciait pas qu'il montrat l'audace de me parler de cette manière!"

La pensée l'amusa et réussit a la calmer quelque peu.   Lorsque le Valet de Service se chargea de les introduire dans le Salon, elle eut un petit haut-le-coeur, mais discrètement, Girodelle lui adressa un petit sourire en coin et elle avança la première, décidée a plaider sa cause.

Le Roi et la Reine eurent un moment d'embarras a voir entrer ce Colonel dont ils avaient pourtant repousse l'audience auparavant, et Girodelle dut fournir une explication sur sa présence.  Enfin, comme on ne pouvait porter la faute sur des monarques divins, le couple royal se détendit et ils reçurent la demande d'Oscar avec magnanimité.

La Reine pria le Roi de rendre a André sa liberté.   S'ils ne pouvaient garantir que la Comtesse avait menti, et il y avait trace de relations sexuelles avec cet homme, ils pouvaient peut-être le rendre aux services du bon Colonel?  Celui-ci ne s'etait-il pas toujours montre loyal envers la Couronne?

Mais le Roi était soucieux de l'image publique.   Comment pouvait-il donner l'idée d'une Noblesse bafouée?  S'il y avait ne serait-ce qu'un risque que le crime commis par ce roturier fut véridique (et il fut très difficile de ne pas parler des implications financières d'une telle décision), alors il se devait de payer.  Néanmoins, étant un être bon et juste, et devant les prières de ses fidèles serviteurs et de sa femme, il convenait que la pendaison ne saurait avoir lieu.  André serait retenu jusqu'a la fin de ses jours a la Bastille, et on étoufferait l'affaire.  Mais au moins, pour l'instant, il aurait le vie sauve.

L'audience s'acheva avant qu'Oscar eut pu protester.

Lorsque la porte du Salon se referma derrière eux, Oscar sentit son corps se tendre en une douleur qui lui venait des entrailles.   Elle se précipita vers un salon de toilette.

******

André apprit la nouvelle le Dimanche soir, après qu'il eut cru que l'on venait lui annoncer son exécution.  Oscar n'était pas venue le voir depuis presque trois jours, et elle ne lui avait pas non plus fait connaître la nouvelle.   Brise par son absence, il en venait presque a regretter une mort qui l'aurait sauve de l'horrible sentiment de trahison qui commençait a l'habiter.

"- Elle ne m'aime plus, ou elle ne veut plus être accablée par ma présence en prison.  Certes, elle m'a bien sauve la vie.  Mais pourquoi?".

Il commençait vraiment a se parler a lui-même, pour essayer de comprendre.  Il se dit qu'il devenait vraiment fou, et qu'il n'avait que ce qu'il méritait.  Comment avait-il ose penser qu'il pourrait jamais partager la vie de sa Déesse Blonde?  Elle était noble, il ne l'était pas.  Elle s'était avilie lorsqu'il était encore libre.  A présent...  peut-être ne supportait-elle pas la honte?  Peut-être lui etait-il arrive quelque-chose?  Ne voulait-elle donc plus le voir, ou ne pouvait-elle plus le voir?

Réellement, il en devenait fou.

******

Oscar entrait dans la chambre de la vieille dame de bon matin.  Elle ouvrit les rideaux et poussa en grand les portes de la fenêtre, pour faire entrer le plus d'air frais possible.  Grand-mère ne se levait guère plus, mais Oscar aimait a s'occuper de celle qui l'avait jadis élevée.

Soudain, elle fut prise d'une grande nausée et alla rendre son petit déjeuner dans la petite pièce qui servait de cabinet de toilette.

Lorsqu'elle revint, elle trouva le vieille dame assise dans son lit, qui la regardait avec de grands yeux pleins d'inquiétude le teint si pale de sa protégée qui était maintenant une si belle femme.

"- Mon Dieu, Oscar.  Pourquoi ne me l'as-tu pas dit?  Tu attends un enfant, n'est-ce pas?"

La jeune femme la regarda, interdite.  Enfin, elle se rapprocha du lit et vint poser sa tête sur l'épaule de la vieille dame.

"- Oui, Grand-mère.  J'en ai eu confirmation par un docteur parisien il y a deux jours.  J'ai peur.  Je ne sais pas quoi faire!"
 

A suivre...


Notes:  Comme je l'ai dit auparavant, je comprends que cela semble peu plausible, et pour un certain nombre de
raisons:

  • D'abord je ne savais pas comment aborder le sujet du Procès, alors je ne l'ai qu'effleuré.  Il me semble évident que tout se serait passé d'une façon bien différente.  De plus, connaissant le caractère "bouillant" d'Oscar, cela ne se serait certainement pas passé de la sorte!!!!  Mais il me fallait garantir une peine de longue durée.
  • Pourquoi le Roi interviendrait-il dans un jugement contre un roturier, surtout si le jugement favorisait une femme noble de la Cour dont la fortune apporte une aide substantielle au Trône de France.  Nous mettrons cela sur le compte de l'intrusion d'Oscar et de sa plaidoirie auprès du Roi et surtout de la Reine.
  • Si le Roi décide que le verdict est injuste, le verdict aurait du être annule et André relâché immédiatement.

 

Nous dirons simplement que, pour les besoins de cette histoire, le Roi a agréé la requête d'Oscar auprès de Marie-Antoinette et sauve ainsi la tête d'André, mais, pour des raisons politiques et financières, ne peut relâcher André ou discréditer la Comtesse.

Cela est a peu près aussi plausible que Ryoko Ikeda laissant André se promener dans tout Versailles (même dans les chambres royales!), mais ceci est essentiel pour le déroulement de l'histoire.  Encore une fois, je souligne qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction, et la mienne est de la pire espèce!

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