Parrocchia Sant'Agnese dei Padri Monfortiani - Diocesi di Matera-Irsina
Padre Basilio Gavazzeni (parroco)  - Padre Severino Donadoni (vice parroco)
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         Si le Christ avait eu un chien            test in italiano

      Data ultima modifica: 25/01/2004 17.44.35                                                                                                                    Home Page

 

 

Ah, si le Christ avait eu un chien

Fort et gentil comme l'un des miens

Avec un nez tout noir et bien pointu,

Une queue enroulée, et du poil dru,

Et deux grands yeux ronds bien tendres

Tout mouillés d'amour et d'ambre.

 

Moi, je suis sur que dès qu'il eût senti Jésus

Ce chien, eh bien! qu'il fût Dieu, il l'aurait su,

Et que flairant sa trace quelque part sur terre

Il l'eût trouvé et suivi, bien avant Pierre.

Il aurait pleuré de voir Judas si mauvais

Et comme Jean, lui serait demeuré tout près.

 

Mais je sais que Jésus n'avait pas de chien

Car souvent, il fût seul, sans personne, sans rien.

Comme cette nuit-là, au Jardin des Oliviers,

Quand à sa douleur les siens l'ont abandonné,

Lui, aux pieds de son Maître se serait jeté

Et sans savoir pourquoi, avec lui, aurait pleuré.

 

Sa langue rose aurait léché

Ses doigts crispés, sa main serrée,

Pour qu'il se sentît moins délaissé.

Et quand les soldats seraient arrivés,

Avant que Pierre n'eût tiré son épée,

Sur eux, en rage, il se serait jeté.

 

Et il aurait alors suivi son Maître

Chez Pilate, Hérode et le Grand Prêtre.

Derrière chaque porte le nez collé,

Comptant les cris et les coups portés,

Il aurait attendu, en regrettant

De n'être qu'un pauvre chien impuissant.

 

Et tout au long de la route vers le Calvaire,

Chaque fois que Jésus serait tombé par terre

Plus vite que Véronique il serait allé

Malgré les soldats, malgré les coups de pied,

Lécher la face de son Maître bien-aimé

Couverte de sang sale et de sueur salée.

 

Plus tard tandis que le Christ était a mourir,

Au pied de sa croix il serait venu s'accroupir

Et quand Jésus aurait poussé son dernier cri,

Croyant être appelé, comme il aurait bondi!

Sautant comme un fou pour arriver jusqu'à Lui

Et, encore une fois, défendre son Ami.

 

Quand Jésus au Sépulcre aurait été porté,

Son chien l'aurait suivi et plus jamais quitté

Et, au matin de Pâques, l'ange troublé

Eût trouvé là un petit chien mort, trop fatigué

D'attendre son Maître qui ne revenait pas

Et qu'il savait ne jamais revoir ici-bas.

 

En paix serait donc parti l'ami de Jésus

Car, dans sa petite tête, il eût toujours su

Que si un homme pouvait avoir besoin d'un chien,

Le Christ, lui, n'aurait plus jamais besoin de rien

Car là-haut une foule d'anges impatients

Devaient aussi l'attendre depuis bien longtemps.

 

C'est pourquoi le Maître a ceux à qui il a confìé un klébard adoré:

Ancien seul, aveugle, enfant, berger,

Donna des chiens pour que des humains perdus

Puissent trouver en eux un peu d'amitié.

 

Comme son Père lui donna le Cyrénéen

Pour l'aider a porter sa croix au Calvaire,

Le Christ nous a offert ce trésor d'amitié et de fidélité

Pour nous laisser guider par cette bête

Au si beau regard d'amour, à qui il ne manque que la parole...

Nous laisser guider, nous qui avons la Parole

Et qui avons si peu ce regard d'amour.

 

D'après le père Charles Rio.

 

Cfr.Guy Gilbert, Dealer d'amour,

(Paris:Stock, 1997, pp.235-237)

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