Il Convivio |
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Cros Chantal |
Mon bateau
Me voilà à chercher le bateau de mes lubies ! [sur les pas des Vénétes, des Irlandais et des Vikings, je cherche le coracle qui vint en Armorique. Pourquoi l’homme fut-il fasciné par le plaisir [d’aller trouver ailleurs ce qu’il avait? Pourquoi ces voyageurs rêvaient ils au lagon, tout de l’autre côté ? Eux qui étaient intelligents, célébres, puissants et fort aisés ? Il leur fallait un rêve, une idée d’aventurier, [à l'impossible se mesurer, parcourrir l’océan pour se vérifier, questionner les courants pour mieux se situer et rencontrer des peuples afin de s’identiter. Je suis comme eux, mais sans leur dot, [et je n’arrive pas à m’expliquer pourquoi je ressens ce besoin terrible d’explorer, [des confins outremer ; de franchir des bornes des territoires limités, [d’aller aux contrées neuves fouler les terrains vierges, les identifier. [Telle un aveugle, j’aime lire les contrées où nul homme n’a pu encore vivre, [pénétrer cet ailleurs ; l’au delà me fait vivre. En deçà me fascine [et je vais y puiser une force magique. Malgré les heurts, les coups, les embûches et les trous : j’avance, avec mes rames en st. Brendan des îles. [Je repère les cothons, les conchas Les presqu’îles et tel Jason ou bien Ulysse, [j’accoste aux abords de cratères idylliques. Il mio battello
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