 |
Guy Werlen
Guy Sgaravatti est un cas irréel: l'histoire d'un
oeil chimérique et d'une pensée profonde. Dans
le déroulement de la peinture du XX siécle on
s'accorde àlui assigner la position eviée d'un
pur et simple et toutefois d'un révolutionnaire. Sans
faute au temps où nous sommes il est la figure d'un
peintre esthéte.
Guy Sgaravatti, de vieille lignée, est un peintre,
scuipteur et graveur.
Sous la direction de Cesetti il 5' amuse a dessiner et en
cet moment il peut revendiquer le droit d'ètre un peintre
vraiment arrivé: position enviable pour un complet
et digne artiste.
Par attraction il va è la peinture libre, où
la main laisse son empreinte, où le faire est l'expression
directe du tempérament.
L'amour porté par le yoga le pousse, non vers les Italiens
classiques, qui fondent leurs touches l'une dans l'autre pour
éviter l'effet personnel, mais vers les oeuvres des
nos grands fauves.
Toutefois pour se confirmer dans son sentiment il demande
les garanties, les assurances è les grandes révélations
de toute l'arte de peindre en ce siécle: le romantisme
représenté par Ingres, le romantisme incarné
par Coubet. Mai sfir de lui, de ses goùts, de sa peinture
se dégage un accent qui n'appartient qu'a lui-mème,
qui le fait considérer par nous comme un pur.
Il est calé dans ce ròle; par conséquent
il réalise una valeur réelle et rare: le chef
d'oeuvre nouveau et italien du fauvisme psychologique.
Guy Sgaravatti vu par Guy Wer!en, Paris 1983
|