Souvenirs
Mon esprit ravagé, à qui tu fis
connaître
amour pour la première fois, flâne tranquille
et grave, rêvassant encore au temps
qui, hélas, ne sera plus. Dans le dense vide
où il s’égare, de vagues pensées et de vaines
recherches se poursuivent, aussitôt englouties
par le néant. Mais, tandis que le temps
s’écoulait impétueusement, ni les mots âpres,
ni les attitudes hostiles ne purent jamais changer
les sentiments qu’encore il ressent pour toi.
Et, las, sans orgueil ni dignité,
il s’effondre dans ton indifférence.
Viareggio, le mercredi 31 décembre 1997
Emilio Colombo
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