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alcuni giovani autori che sempre più si stanno affermando nella panoramica mondiale, pur proponendoci sensuali forme elaborate al computer, ci invitano a leggere il processo che le ha costituite più che la forma che le rappresenta. Alcuni di questi architetti rielaborano i concetti del filosofo e scienziato tedesco del ‘600 Leibniz, che considerava le monadi come le unità viventi (anche se prive di coscienza ) con le quali è fatto l’intero universo. Le monadi di Leibniz, indipendenti le une dalle altre ma complementari nelle azioni, sono la più piccola unità del tutto, dove il tutto a sua volta si rispecchia. Questi concetti oggi vengono ripresi da Karl Chu per applicarli nella programmazione dei sui sistemi basati su algoritmi genetici, capaci di elaborare delle stupende superfici fluide.

X Phylum, version 3.0

La fin du deuxième millénaire sera finalement reconnue comme l'ère évolutionnaire de la convergence. Une convergence, due, en grande partie, à l'émergence et à la complicité, au vingtième siècle, de la computation et de la biogénétique, qui vont progressivement transformer la communauté globale en une économie démiurgique, jusqu'à présent contrôlée et limitée par un capitalisme normatif. Il y a des raisons de croire qu'un Brave New World est déjà en train de se créer; je l'ai évoqué ailleurs sous le terme d'ère Hyperzoïque, ère à la fois très prometteuse et pleine d'incertitude. Elle s'avérera, sans aucun doute, beaucoup plus incrédule et perfide que toutes les ères qu'a connues l'histoire de la planète.

Si l'ère Cambrienne marque l'explosion soudaine de la diversité et de la complexité des animaux multicellulaires dont les descendants occupent le monde aujourd'hui, l'émergence de l'ère Hyperzoïque annonce la profusion d'un nouveau type de vie ; la vie artificielle des machines abstraites et de l'architecture, qui se manifestera par un nouveau type d'économie bionique de la mécanosphère, en coïncidence avec la biosphère. Une telle condition transformera le comportement du capitalisme normatif, passant d'une logique basée sur la production de produits statiques à une économie démiurgique qui engendrera la vie artificielle de systèmes globaux intelligents. C'est dans la sphère de la virtualité que la matrice globale de systèmes computationels évolutionnaires produira et peuplera la planète de formes diverses de vie et d'êtres artificiels.

C'est dans ce contexte d'une cosmologie évolutionnaire que le projet X PHYLUM s'inscrit pour élaborer une nouvelle forme d'architecture proto-bionique. Son mode de devenir est basé sur la logique auto-génétique du système-L (Système de Lindenmayer) qui est un des types les plus simples de systèmes arborescents récursifs. L'infrastructure axiomatique qui gouverne sa génération requiert un ensemble de fonctions mathématiques afin de déterminer ses manifestations morphologiques viables en tant qu'expression architecturale. En plus d'engager des mécanismes auto-reproductifs et auto-organisateurs, X PHYLUM tente également de conceptualiser une théorie computation-nelle de l'architecture basée sur le modèle classique de la computation, "l'Universal Turing Machine", inventée par Alan Turing dans un article fondateur publié en 1936 sur les nombres quantiques.

Le nouveau paradigme de la cosmologie évolutionnaire nécessiterait, en fin de compte, un calcul des quanta comme infrastructure ; calcul cependant qui, aujourd'hui, est encore à l'état embryonnaire en terme de recherche et de développement. X PHYLUM est toutefois un index marquant la formation d'une espèce d'architecture génétique basée sur une conception algorithmique du monde. En tant que système auto-génétique, X PHYLUM est une monade computationnelle qui est un équivalent logique de la notion de monade métaphysique de Leibniz. C'est une singularité, ou une totalité incomplète, dont la morphologie est générée par un principe interne et provisoirement fermé afin de se qualifier elle-même comme forme de proto-espèce. Les monades leibniziennes sont des entités modales qu'on peut caractériser comme espèces métaphysiques.

Une reconceptualisation des monades du point de vue de la computation nécessite une redéfinition et une généralisation du concept biologique "d'espèce" afin qu'il puisse englober un cadre de référence catégorielle plus vaste. Une différence fondamentale entre la notion d'espèce et la typologie réside dans le fait que les espèces requièrent des processus morphogénétiques pour le développement et l'évolution des ensembles individués ou des singularités, alors que la typologie est basée sur une classification statique d'arrangements typographiques dérivés de la conjonction de l'iconographie et des programmes utilitaires influencés par des valeurs culturelles. Partant de cette notion généralisée de l'espèce, un système auto-organisé, un robot ou une infrastructure logique dynamique seraient considérés à la fois comme de nouveaux types d'espèces et comme des formations diachroniques de processus épigénétiques, évoluant en "espèces épistémiques" ou des hyperstructures qui résident dans quelque domaine de configurations virtuelles. L'univers de la virtualité est donc une constellation dynamique composée de sphères indiscernables en constante mutation, de forces, d'information et de particules virtuelles qui s'autoreproduisent continuellement et s'auto-synthétisent en matrices de plus en plus complexes d'auto-organisations monadiques.

Les mouvements internes des monades computationnelles sont propulsés par la dynamique de mécanismes auto-génératifs dont les désirs abstraits, tels que les compulsions, les propensions ou les tendances innées sont déjà implicites au sein de l'espace de configuration des axiomes. Le déploiement d'une monade computationnelle génère une profondeur logique similaire à la complexité de temps nécessaire pour générer et produire une espèce. Même s'il s'agit essentiellement d'une procédure diachronique, le processus n'épuise pas l'excédent d'information qui rentre en jeu dans la modulation non linéaire des séquences génératives. L'émergence d'une monade est un événement dérivé de la formation algorithmique. Pourtant, des intrusions inexplicables ou des implications virtuelles parviennent à pénétrer dans ces processus non linéaires, qui s'opposent à toute appropriation simpliste d'analyse ou de prédiction quantitative même dans le contexte d'une procédure strictement déterministe. Les événements qui déterminent la constitution des monades sont véritablement complexes en ce sens qu'ils constituent des effets émergents générés par l'énorme complicité de relations causales qui entrent inévitablement en collision et en interaction avec les particules virtuelles qui accompagnent et entourent un ensemble donné d'explications axiomatiques.

La diachronie, en tant que procédure phylogénétique, est également soumise à des interventions synchroniques de la part de particules virtuelles et à des co-implications dérivées de conditions se trouvant aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur d'un ensemble donné de formations axiomatiques. Elles contiennent un excédent de méconnaissable et d'indéterminé en raison du fait que les chaînes algorithmiques extrêmement complexes sont imprégnées de degrés variables de hasard quant à leur composition interne. Enfin, la computation est un phénomène physique et logique et, à ce titre, il est circonscrit par la théorie de l'inachèvement et de l'indécision de Gödel.

La construction de la vie artificielle de l'architecture, d'une nouvelle forme d'architecture bionique sera également inévitablement limitée et délimitée par la logique et les limitations physiques du computable. La constructibilité est une fonction de la computabilité.

Karl S. Chu Karl S. Chu (1950) 1977 – Bachelor of Architecture, University of Houston, Texas 1984 – Master of Architecture, Cranbrook Academy of Art, Bloomfield Hills, Michigan 2000 – Lefever Fellowship, Ohio State University Enseignement 2000 / 1990 – Southern Design Institute of Architecture (SCI-Arc) Los Angeles 2000 – Columbia University, New York Principaux projets et réalisations 2000 – "Jungle" recherche théorique sur le développement des systèmes génératifs ; proposition architecturale et urbaine. 1999 – "X Phylum"