FRANCESE

 

MARCEL PROUST

L’oeuvre la plus importante de Proust est "A la Recherche du temps perdu", un cycle romanesque qui explore la vérité psychologique de l’individu, en bouleversant les canons traditionnels du roman. En 1912 Proust envoie le manuscrit à trois éditeurs qui le refusent. C’est à "compte d’auteur" qu’il publie le premier volume en 1913; le deuxième obtient le prix Goncourt en 1918. En 1922, c’est la mort de l’auteur et les autres volumes seront publiés posthume. Allant à rebours du cours normal du temps, le narrateur de La Recherche éveille les immages d’un passé caché dans les profondeurs de l’incoscient, resuscitant un monde sensible, toutes les expériences qu’avaient vécus ses differents "moi". Grace à la littérature tout va revivre dans l’éternel présent de l’art. Les thèmes généraux de l’oeuvre s’organisent autour l’idée de temps et l’idée de mémoire involontaire. Proust distingue un "temps mesurable", succession rectiligne d’instants, d’une "durée" ou temps psychologique, une suite d’états de coscience où le passé, le présent et le futur sont étroitement liés l’un à l’autre. Le temps chronologique dénature les choses et les etres dans son écoulement inexorable. Pour soustraire son monde au temps il faut que l’artiste descende dans les profondes de son propre moi où il trouve l’empreinte que la vie y a laissée. Pour réussir l’artiste n’a pas besoin d’un effort intellectuel: Proust méprise la réflexion pure, car la mémoire volontaire se rapelle seulement l’aspect estérieur des choses. C’est la "mémoire involontaire", celle qui vient animée par des sensations fortuites, qu’on doit utiliser. Toute éxperience sensorielle, un son, une saveur, une odeur, peuvent-ils ramener le souvenir d’un moment éloigné du passé. Plusieurs expériences de mémoire involontaire constituent autant d’épisodes de résurrection du passé. La Recherche est le récit d’une expérience intérieure, le récit d’une itinéraire spirituel depuis la perte de son moi dans l’existence jusq’à son recouvrement et à la découverte de la vraie fonction de l’art. La Recherche parle d’une narrateur qui doute de lui-meme, de ses capacitée artistiques et qui est cable de surmonter les obstacles de la vie pour trouver la matière de son art. Le narrateur parle à la première personne et, pendant le cours du livre, il cherche à relier entre eux les différents moments de son passé. Il évoque le monde de son enfance, ce monde de voix, de lieux, de parfums. Il passe à travers l’expérience de l’amour, qui se termine dans mille souffrances, à travers la vie dispersé frivolement dans la société, à traver la cruanté du monde et de la Première Guerre Mondiale. Apres toutes ces expériences, àpres avoir vu l’effet de l’ècoulement du temps sur l’homme et sur le monde, le narrateur comprende le vrai sens de ces expériences: sa tache sera de soustraire aux ravages du temps ces personnages, en recréeant ces etres el leur univers dans un’oeuvre litteraire.

La Recherche est aussi un roman de moeurs, l’histoire d’une société qui revit dans ses pages. Proust décrit les salons aristocratiques et la vie bourgeoise; il enregistre les conversations, les trasformations, la médiocre frivolité, il suit pas à pas la décadence que l’histoire, àpres la Première Guerre Mondiale, impose à ces classes sociales.

La Recherche, du point de vue de l’ecriture, ne présente pas un récit progressif. Il n’y a pas de cohérence logique dans les differents éléments: les juxtapositions temporelles rompent l’ordre linéaire de la narration. Adversaire du naturalisme, Proust considère comme futile toute tentative d’organiser les données du monde pour en représenter la réalité. Héritier du symbolisme, il cherche à rapprocher des apparences pour en saisir l’unité profonde.

Le roman se situe dans la dimension de l’univers intérieur, de l’incoscient. Le style proustien est voué à traduire les états d’ame ambigus, les incertitues, les contradictions, les associations libres de la vie intime. Pour faire celà il utilise le monologue intérieur, le flux de coscience, en enregistrant la duréè vécue à travers la fonction de la mémoire involontaire, grace à la quelle est possible dècouvrire le vrai moi. L’auteur de La Recherche ne s’identifie pas avec le narrateur de l’oeuvre. Le narrateur change au fur et à mesure que l’oeuvre se déroule, il se complète, il devienne plus simile à l’auteur. L’auteur est aussi incarné par les différents personnages: Swann répresent le moi esthétique, Léonie celui de la souffrance, etc. Le personnage/narrateur se cherche, il cherche son etre, jusq’à ce que, devenu écrivain, il puisse donner vie à tous ses différents personnages, la "vraie vie", la seule qui rende les hommes immortals, la vie donnée par la littérature.

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