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Patience  V
(Disclaimer:    Voir Chapitre 1) - Tous commentaires a: amarisee@yahoo.co.uk

"La violence de la femme est dans ses charmes" - Jean-Jacques Rousseau

******La Comtesse se réveilla de très bonne humeur et s'étira comme une chatte.  Elle passait de délicieuses nuits et se retrouvait tous les matins avec un sentiment qu'elle jugeait presque proche du bonheur: la satiété.

Le jeune homme a ses cotes lui avait fait l'amour trois fois cette nuit, et elle se sentait épanouie dans sa jouissance volée.  Il faisait d'ailleurs preuve, après ces quelques semaines, d'une grande habileté a provoquer son plaisir.  Sans doute le reveillerait-elle dans quelques instants pour réclamer d'autres caresses, mais en cette minute, elle se surprit a regarder cet homme d'un oeil presque tendre.  Voila qui était nouveau pour elle.  Mais comment n'aurait-elle pu s'éprendre de ce jeune homme qui avait donne son corps et son âme pour l'amour de sa belle, mais lui refusait obstinément la moindre place dans son noble coeur?  Elle avait toujours obtenu ce qu'elle désirait, mais elle n'avait jamais eu a le conquérir.   Pour la première fois, elle se sentait démunie.

"Qu'importe, se dit-elle, en ces rares instants, il est plus a moi qu'il n'a été a elle."

Elle se savait un brillant stratège, comme elle l'avait explique a André, ce fameux soir ou elle le rejoignit au petit salon, lui faisant manquer d'échapper la coupe qu'il venait enfin de déloger de la vitrine.  Elle n'était pas sans savoir qu'Andre préférerait mourir plutôt que d'entacher Oscar par le connaissance de son amour, aussi, lorsque la Comtesse lui fit comprendre qu'elle attendait de lui des visites plus fréquentes, faisant aussi miroiter l'argent du pacte qui n'avait toujours pas change de main, ne put-il que baisser la tête et acquiescer.

Elle crut d'ailleurs un instant qu'elle l'avait bel et bien tué:  Il se tenait immobile contre le mur, la tête baissée et le visage couvert par les boucles brunes de sa chevelure, et ne bougea pas aussi longtemps qu'elle fut dans la pièce.  Ce ne fut qu'en remarquant une larme coulant sur le parquet, qu'elle sut qu'il avait compris, et qu'il se devait d'accepter.  Après cela, tout fut facile.   Promettant de ne rien dire a son "cher Colonel", sur ses sentiments et les entrevues qu'ils allaient partager, elle s'en fut, ajoutant d'un ton triomphant qu'elle l'attendait le surlendemain soir.

"- Allons, pas de larmes, mon ami, pensez que vous allez me rendre très heureuse!" Avait-elle dit en disparaissant.

Elle ne comprenait alors pas pourquoi elle ne pouvait être aussi heureuse qu'elle se le devrait.  Son plan avait pourtant marché, et elle avait réussi a atteindre ce petit Colonel dont la Cour entière disait qu'il était de glace, alors pourquoi ce revirement, maintenant?

Les semaines avaient donc passe, André était revenu assez souvent voir la Comtesse.  De ses sentiments, elle n'avait guère d'idée, remarquant seulement qu'il pleurait moins, et qu'il était un amant magnifique, arrivant toujours a la combler.  Elle s'extasiait elle-même de la nature d'André: ce mélange de douceur et de fermeté, de dévotion et de rudesse, et il ne lui déplaisait pas qu'il se montrat, quelquefois, presque violent durant leurs ébats, lui infligeant une punition pour l'avoir réduit a cet état de traître, laissant ses instincts prendre le dessus et éventer sa frustration.

André, pour sa part, avait indique a Oscar qu'il serait occupe plusieurs soirs de la semaine, et, la relation entre les deux amis étant assez tendues, ni l'un ni l'autre n'avait juge bon donner ou demander plus de détails.  Le coeur d'Oscar se serrait, mais elle se voulait d'oublier de tels sentiments:  elle était forte, elle n'avait pas le droit d'agir en conséquence de sentiments honteux, et elle essayait de se persuader que les absences d'André ne seraient que bénéfiques.   Peut-être oublierait-il ses idées folles?

Essayant de l'éviter, aussi bien pour lui que pour elle, elle ne remarqua pas que le jeune homme était devenu moins que l'ombre de lui-même.

******

Rosalie avait été témoin de ce drame.  Choquée, elle restait pourtant la seule personne qui pouvait encore soutenir Oscar, par son objectivité et sa bonté naturelle.  Elle avait prit l'habitude de remplacer André auprès d'elle, le soir, soit a discuter soit a galoper.  Les deux jeunes femmes étaient assises sur un muret dans la cour du Château Jarjayes, et Rosalie décrivait le dernier roman qu'elle avait lu, expliquant a Oscar que cela ne l'empêchait point de poursuivre ses études:

"- Je te crois volontiers, ma petite Rosalie, avait répondu cette dernière, je suis même sure que toute pratique de lecture ne peut être que bénéfique, mais je ne partage pas ton goût pour ces histoires mièvres a l'eau de rose.
- Oh, Oscar!  fit Rosalie, feignant d'être offusquée, ce ne sont pas des romans a l'eau de rose.  Certains sont basés sur des faits historiques très célèbres*!  Mais cela n'a que peu d'importance, je lirai plus d'histoire, si cela peut vous faire plaisir.  Avez-vous lu les dernières dépêches?   André m'a donne une copie et...
- Tiens?  Je ne savais pas qu'Andre se tenait autant au courant, je suppose qu'il s'agit des dernières nouvelles d'Amerique?
- Oui, c'est cela.  André les collectionne religieusement, vous ne saviez pas?
- ... André et moi ne parlons généralement pas de ce genre de choses...
- Et bien vous devriez!  Il semble si morose ces jours-ci, il agit comme si il avait perdu un ami.  Ne trouvez-vous pas?"

Oscar regarda Rosalie dans les yeux.  La jeune fille n'avait pas baisse le regard.

"- Oscar, je pense que quelque-chose de grave se prépare.  Vous devriez lui parler... avant qu'il ne soit trop tard!
- Ma pauvre Rosalie, quelque-chose s'est déjà passé...   Rentrons, je commence a avoir froid, l'été n'est pas encore la!"

Rosalie laissa la conversation a cela et entreprit de confectionner pour Oscar un chocolat.  A peine l'eut-elle apporte dans la salle a manger ou Oscar s'était assise, que cette dernière, rapide comme l'éclair, se leva et se précipita sur la tasse qui alla s'abattre contre le sol, en mille morceaux.   Rosalie battit en retraite, franchement effrayée.  Quelle était cette folie?   Oscar la rattrapa par les poignets et lui dit, sans même la regarder:

"- Désormais, il n'y aura plus de chocolats.  Je m'excuse, Rosalie, sincèrement.  Pardonne-moi."

Mais la demande fut sans réponse car la jeune fille, des qu'elle fut libérée, s'empressa de gagner sa chambre, ou elle s'écroula sur son lit, tremblante et pleurant toutes les larmes de son corps.

******

"-Brillant, ma chère Oscar", se blâmait celle-ci, seule dans l'antichambre de sa demeure.  Peu de gens daignaient l'approcher, après avoir vu son humeur de ces dernières semaines, de sorte qu'elle se trouvait toujours seule...  mais trop tranquille, et il lui manquait le contact, les discussions, la présence, l'amitié, bref, la chaleur d'André.  Etait-ce possible?  Rosalie avait-elle raison et Oscar avait-elle tort de croire que la tempête était passée et que tout reviendrait progressivement a sa place?

Ou donc était André, d'ailleurs?  Après leurs récentes altercations, elle n'avait pas ose demander de précisions mais elle mourrait d'envie de savoir.

"Il me manque"  Et elle entreprit de voir s'il était aux alentours.
 
 

Montant les escaliers quatre-a-quatre, elle se trouva très vite en face de la porte de la chambre du jeune homme.  Celle-ci était entrouverte, ce qui était déjà étrange.  Oscar n'avait pas remarque l'absence de la monture d'André lorsqu'elle s'était auparavant rendue aux écuries avec Rosalie, et en avait déduit que son ami devait donc être reste au château ce soir-la.  Il n'avait pourtant pas donne signe de vie.  Pensant a tout ceci, elle ne put s'empêcher de repenser au petit avertissement de Rosalie, quelques minutes plus tôt:  "Avant qu'il ne soit trop tard?"  Qu'est-ce que cela voulait dire?  Mais il était vrai qu'elle
avait passe beaucoup plus de temps avec André que ne l'avait fait Oscar...

Se plaçant directement dans l'embrasure de la porte, sans un bruit, Oscar jeta un oeil dans ladite chambre.  Rien n'avait change de place, il n'y avait apparemment rien d'étrange... et pourtant.  Laissant son regard gagner la figure d'André, assis auprès d'une petite table ronde, elle fut saisie par la vision qui s'offrait a elle:

Le jeune homme, d'une pâleur presque spectrale, avait enfoui son visage entre ses mains, et était secoué de longs sanglots qui semblaient venir de son âme.  Il avait relevé la tête et contemplait une coupe de vin, qui trônait sur la petite table devant lui.  Avec un geste tremblant, il se saisit de la coupe et l'approcha de ses lèvres.

Oscar comprit alors la situation, en apercevant sur une étagère une étrange petite fiole a l'étiquette menaçante.  Plus vive qu'un diable jaillissant de sa boite, elle saisit le premier objet a sa portée, qui se trouva être une assiette oubliée sur la commode, et la lança dans sa direction ou elle se fracassa a grands éclats, entraînant le verre d'André dans sa chute.

Celui-ci redressa vivement la tête, éberlué par cette apparition.  Mais Oscar lui avait déjà empoigné le col et le redressait a sa hauteur, son regard dans le sien:
"- Misérable, comment oses-tu?  Lui cria-t-elle a la figure, furieuse de l'acte qu'il avait tente d'accomplir, mais tu ne comprends donc pas que si tu meurs, Grand-mère en mourra!  Je ne veux rien avoir a faire avec la mort de la femme qui m'a élevée!"

André s'était redresse et une étincelle, peut-être de colère, peut-être d'un sentiment qu'Oscar n'avait jamais remarqué auparavant, s'alluma dans son regard et le consuma comme une torche.  Il posa ses main sur les siennes et l'attira plus près encore.  Médusée, et comme hypnotisée par cette force qu'elle découvrait, par cette odeur mâle et par la découverte que le sentiment qu'elle venait de déclencher chez son ami n'était autre que du désir, Oscar resta muette mais n'opposa aucune résistance:

"- Oscar, mon Oscar... comme je voulais te dire... que tu es plus précieuse que tout...  Maintenant, disait André d'une voix rendue rauque par la passion, comme rien n'a plus d'importance, je peux te dire que je t'aime, et que tout ce que j'ai fait, je ne l'ai fait que pour toi.  Si tu savais combien mon coeur a souffert...  je voulais juste... je voulais juste me reposer... dormir, pour ne pas avoir a te trahir encore.  Je t'aime."

Et il l'avait embrasse farouchement, a pleine bouche, et Oscar avait vu les derniers lambeaux de sa sanité se déchirer devant ses yeux.   Elle posa ses deux mains derrière son cou et s'accrocha désespérément a lui, qui répétait son nom, encore et encore.

Elle pouvait sentir tout contre elle la chaleur de ce corps d'homme, la rigidité de ses muscles, et son désir, pressant contre sa hanche.  Il avait pose un bras autour de sa taille, l'enlaçant pour pouvoir la tenir au plus près, tandis qu'un bras s'était glisse en eux et amorçait la découverte de son torse.   Lorsqu'il tira sa chemise pour passer sa main sous l'étoffe, Oscar eut un petit sursaut de recul, mais il était déjà allé trop loin, et la sensation de cette peau si douce, sur sa main tannée si rugueuse, lui fit presque perdre l'esprit.  Il l'embrassait toujours, et elle ne protestait pas.  Lorsque ses doigts atteignirent la pointe de ses seins,
elle rejeta la tête en arrière en une figure de total abandon.   Il caressait son cou ainsi exposé de sa langue, et avait commence a détacher ses boutons:  Il voulait voir autant que posséder ce corps magnifique.  Lorsque la chemise chut de ses épaules, Oscar détacha un bras de dessus les boucles brunes, pour les poser sur sa poitrine, en un geste de pudeur automatique.  André lui prit le poignet, l'amena a ses lèvres, et le reposa derrière sa nuque.  Il la saisit enfin toute entière et la prit dans ses bras pour faire les quelques pas qui les séparaient du grand lit.

La déposant sur ses draps, il versa encore une larme, puis dévora Oscar des yeux.  Pour la première fois, celle-ci semblait exprimer l'incertitude.  Non pas l'incertitude de ce qu'elle s'apprêtait a faire, mais l'incertitude a ainsi donner a un autre le contrôle de la situation.  Cela émut beaucoup André, qui posa sa tête entre ses seins, avec toute la tendresse dont il était capable.  Ce fut alors elle qui attaqua sa chemise, le forçant a la retirer a la va-vite, et délaça sa culotte.  Il fut nu avant elle, et en ressentit une grande gène.  C'était un miracle: il avait pourtant commis cet acte avec la Comtesse, un acte qui lui semblait comme un dernier travail "sale" dont il avait a s'acquitter deux fois par semaine, et sa pudeur, tout comme sa notion même de décence, avait été anéantie.  Avec Oscar, son amour lui permettait de ressentir l'embarras comme une première fois et il en fut troublé.

Elle le regardait aussi, un peu apeurée, un peu étonnée par le désir qu'elle voyait manifestement, et le fait qu'elle partageait ce sentiment si nouveau pour elle.  André acheva de la déshabiller avec une douceur exemplaire, et elle fut bientôt allongée sous lui, le regardant intensément, alors qu'il hésitait encore a la faire sienne.

"- Montre-moi" dit simplement Oscar.

Et André l'avait alors pénétrée d'un mouvement brusque, brisant le sceau de sa virginité, s'arrêtant lorsqu'il vit les traits de son amour se durcir devant l'effet de la douleur, puis celle-ci bouger autour de lui, l'enjoignant a suivre son rythme.  André était attentionné et Oscar mure pour l'amour.  Ils connurent une extase au delà de toute imagination pour l'un et l'autre.  Quand il revinrent sur terre, plus rien ne pouvait s'opposer a eux.

******

Ils avaient parle comme parlent les amoureux.   Oscar avait pardonne, et André promis de mettre un terme a ces manigances:   après tout, il n'y avait plus lieu de cacher a Oscar ses véritables sentiments.   La stratégie de la Comtesse s'effondrait et les deux amants souriaient dans les bras l'un de l'autre.  Ils aviseraient de leur situation quand tout serait plus clair.  C'était la fin d'un orage et Oscar, sortant du lit la première, bénit même la douleur qui lui rappelait qu'elle était femme.  Après une courte toilette, bien nécessaire lorsqu'elle vit les taches et le sang couler le long de ses cuisses, elle se rhabilla en hâte, se rapprocha du lit ou André  etait toujours étendu, regardant dans le vide, souriant en pensant a leurs ébats, et planta un baiser sur ses lèvres, avant d'annoncer qu'elle serait en bas en train de se mijoter un chocolat.   Elle regarda André une dernière fois.  Épanoui, il était beau, et la certitude qu'il était sien gonfla son coeur.  Elle ferma la porte derrière elle.

******

Ils avaient passé la soirée a dérober des moments de plaisirs.  Le matin fut bientôt la, et, pour André, qui se réveillait au cote de cette Venus blonde, c'était un renouveau.

"- Je ne crois pas que je n'ai jamais été plus heureux.
- Je ne crois pas que j'aurais même pu imaginer être aussi heureuse", fit Oscar, sa tête blottie contre la poitrine puissante d'André.

Ils se préparèrent en vitesse avant que quiconque ait pu les surprendre.  Ils devraient bien trouver une solution bientôt, mais pour le moment, la seule chose qu'Oscar désirait faire était d'annoncer en personne a Mme de Roussel que son plan avait échoué...  a vrai dire, il avait même eu l'effet opposé: Oscar était heureuse.  Elle se demandait comment la Comtesse allait cracher son venin a cette nouvelle.  Elle en fit part a André alors qu'ils se trouvaient a la cuisine.

"- Non, Oscar, je ne suis pas d'accord pour te laisser te jeter dans la gueule du loup. Qui sait ce que cette diablesse pourrait encore inventer?
- Mais il faut bien y mettre un terme, et je me propose de m'y employer tout de suite.  D'ailleurs, je ne veux pas que tu viennes avec moi, ordonna Oscar d'une voix résolue.  Je ne veux pas que tu revoies cette femme.  Elle t'a déjà fait assez de mal.  N'aies pas peur, elle ne pourra pas m'intimider.  Pas lorsque je sais que tu m'aimes et que tu me soutiens."

Elle jeta un bref coup d'oeil autour d'elle, et n'apercevant personne aux alentours, elle s'élança vers André et planta un baiser bien senti sur ses lèvres.
"- André, tu es vraiment une mère poule"

Cela le fit sourire:

"- Seulement pour toi!
- Bien, ne bouge pas.  Aide plutôt Rosalie a finir ses chapitres d'Histoire.  je reviendrais bientôt!"

Elle avait posé une main sur son coeur, puis celui du jeune homme, et avait souri très fort.

"- Tu es belle!
- Ca, il faudra me le répéter ce soir..."

Oscar prit l'épée et son étui qu'elle avait déposé sur la chaise pour prendre son petit-déjeuner, l'ajusta, et sortit de la pièce.   Quelques minutes plus tard, elle galopait en direction de Versailles.

******

La Comtesse ne s'attendait visiblement pas a une visite de la sorte au petit matin.  Lorsqu'elle vit la mine, fort réjouie, d'Oscar, elle comprit que tout était perdu.  Pourtant, elle resta impassible, même lorsque la jeune femme la menaça de faire connaître ses agissements et comment elle ne voulait plus que la Comtesse approchat André.

Oscar était trop heureuse pour faire aucun geste qu'elle puisse regretter, et la Comtesse se retrouva ainsi sauve, mais vaincue, dans sa chambre.

"- La petite garce!  Comment ose-t-elle?, se mit-elle a hurler, fracassant tout objet qui se trouvait a sa portée.  Jamais je n'ai subi pareille humiliation!  Mais elle ne l'aura pas, il est a moi!  André est a moi, et si je ne peux l'avoir, alors il ne sera a personne!"

Une idée infâme commença a germer dans son esprit.  Ivre de son amour découvert pour le jeune homme qui se soldait ainsi en la plus cuisante défaite de sa vie, elle commença a échafauder un plan.  Bientôt, elle était calmée et se mit a l'oeuvre...

******

Oscar s'apprêtait a rentrer au domaine Jarjayes après une courte, mais très satisfaisante, journée.  Elle se dirigeait vers les écuries Nord ou se trouvait son fidèle destrier, lorsqu'elle entendit un bruit de sabots très rapides se rapprocher.  Elle reconnu le son des fers du cheval d'André dans la cour et se tourna machinalement pour l'accueillir.

Mais ce n'était pas André qui descendait avec peine de cheval.  C'était une Rosalie cramoisie, les yeux pleins de larmes et qui criait:

"- Oscar, il faut que vous reveniez au château!  Ils ont arrêté André!  Mme de Roussel a déclaré qu'il l'avait violentée!  Je vous en supplie, Oscar, il faut venir!  Ils vont le condamner a mort!"

(*) Juste au cas ou vous n'auriez pas remarqué l'allusion.. désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher!

 

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