Le Christ en croix de Frère Umile

L’art sicilien du XVIIIèmè siècle a un de ses plus grands représentants dans la sculpteur Giovanni Francesco Pintorno, un frère lai franciscain né  à Petralia (PA) entre la fin du XVIèmè siècle et le début du XVIIème, et  mort  à Palerme le 9 février 1639. Sous le pseudonyme de frère Umile de Petralia, le mystique palermitain sculpta toute une séries de crucifix en bois (on parle de trente-trois) exposés dans différentes églises de Sicile De Calabre, de Campanie, parmi lequel celui qui se trouve à Mojo Alcantara dans l’église de Maria SS. delle Grazie.

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L’oeuvre en question fut commandé à l’artiste par la famille Lanza qui voulut la donner en signe d’éstime et de gratitude aux paysans de l’endroit liés par une profonde dévotion au culte de Jésus crucifié. Pour réaliser la sculpture, Frère Umile travailla directement dans la maison palermitaine de Lanza.

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Ainsi que les autres crucifix du sculpteur de Petralia, celui de Mojo Alcantara touche profondément l’âme de l’observateur pour la remarquable intensité avec laquelle a été représenté la souffrance du Christ.

Il semble que ce résultat artistique sublime Frère Umile soit à même de l’obtenir grâce à une intense méditation sur les douleurs de la Passio du Christ, après laquelle il se mettait à l’oeuvre, toujours à genoux, comme dans l’acte de la prière.

Tous les ans à Mojo Alcantara le Crucifix de Frère Umile est objet de solennelles célèbrations au cours de la dernière semaine de septembre. Ces jours-là, des milliers de pèlerins arrivent à Mojo les pieds nus pour vénérer la sainte sculpture.

Le dimanche soir tout se termine par la procession de l’image de Maria SS. delle Grazie dans les rues du villages, le Christ, par contre reste à l’intérieur de l’église conformément à une superstition selon laquelle, en sortant dans la rue, la sculpture en bois pourrait s’enflammer, mettant en péril la vie même des habitants de Mojo (en réalité le 17 janvier 1908 l’oeuvre de Frère Umile allait être engloutie par les flammes,, mais miraculesement seule la croix fut carbonisée; en revanche les hommes qui tentèrent d’éteindre l’incendie, moururent tous dans l’année).

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