Last updated: 16, Dec., 2013 

     THALASSA. Portolano of Psychoanalysis

 

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CHRONOLOGIE DE LA PSYCHANALYSE

TEXTS ON LINE:

Editorial by Laura Montani & Ambra Cusin

 

"Bion and the myth" by F. Amione and A. Cusin

 

 

"Letterfrom Istanbul" by Bella Habip

 

"Un héritage traumatique ne se met à parler que déplacé dans le temps et l'espace culturel" de J. Altounian

L'autisme: vers une nécessaire révolution culturelle de B. Chamak & D. Cohen

Transmission du féminin dans la famille de Anne Loncan

Contemporary Controversial Discussions by Helmut Thomä

Face au négationnisme de Janine Altounian

"Return to Dresden" by Maria Ritter

 

"Trauma and Resilience" by Sverre Varvin

 

"The lost object-the object regained" by Gerhard Schneider

 

"Split loyalties of third generation children of Nazi's" by H.C. Halberstadt- Freud

 

"Psychoanalytic Thoughts on Israel and the Siege of Gaza" by J. Deutsch

 

"Remembering, repeating and not working through: on the interactability of the palestinian israeli conflict" by H.-J. Wirth

 

"J'ai la honte" de Abram Coen 

 

"Remémoration, traumatisme et mémoire collective - Le combat pour la emémoration en psychanalyse"  de W. Bohleber

 

 

"De quoi témoignent les mains des survivants? De l'anéantissement des vivants, de l'affirmation de la vie" de Janine Altounian

"Les cachés de la folie" de J.-P. Verot  

   

 

 

 

 

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Tatiana Rosenthal and Russian Psychoanalysis

 History of Russian Psychoanalysis by Larissa Sazanovitch
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Questo testo è tratto dal discorso pronunciato da J.-P. Vernant (morto il 9.01.2007) nel 1999, in occasione del 50° anniversario del Consiglio d'Europa, e che è inscritto sul ponte che collega Strasburgo a Kehl:

<<Passare un ponte, traversare un fiume, varcare una frontiera, è lasciare lo spazio intimo e familiare ove si è a casa propria per penetrare in un orizzonte differente, uno spazio estraneo, incognito, ove si rischia - confrontati a ciò che è altro - di scoprirsi senza

 "luogo proprio", senza identità. Polarità dunque dello spazio umano, fatto di un dentro e di un fuori. Questo "dentro" rassicurante, turrito, stabile, e questo "fuori" inquietante, aperto, mobile, i Greci antichi hanno espresso sotto la forma di una coppia di divinità unite e opposte: Hestia e Hermes. Hestia è la dea del focolare, nel cuore della casa. Tanto Hestia è sedentaria, vigilante sugli esseri umani e le ricchezze che protegge, altrettanto Hermes è nomade, vagabondo: passa incessantemente da un luogo all'altro, incurante delle frontiere, delle chiusure, delle barriere. Maestro degli scambi, dei contatti, è il dio delle strade ove guida il viaggiatore, quanto Hestia mette al riparo tesori nei segreti penetrali delle case.  Divinità che si oppongono, certo, e che pure sono indissociabili. E' infatti all'altare della dea, nel cuore delle dimore private e degli edifici pubblici che sono, secondo il rito, accolti, nutriti, ospitati gli stranieri venuti di lontano. Perché ci sia veramente un "dentro", bisogna che possa aprirsi su un "fuori", per accoglierlo in sé. Così ogni individuo umano deve assumere la parte di Hestia e la parte di Hermes. Tra le rive del Medesimo e dell'Altro, l'uomo è un ponte>>.

 


 


 
 
 
 
 
                      

 

 

 
 
 
 

 

 (en français)

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

 

"Remonter aux grands-parents pour retrouver jeunesse et esprit de lutte"

 

 

 de Janine Altounian

 


 

 

 


Résumé

Mon propos est de montrer que lorsque les catastrophes de l'histoire entraînent ruptures territoriales et culturelles dans la transmission transgénérationelle, ce sont presque toujours les grand parents, s'ils survivent, qui, porteurs de tendresses meurtries et de cultures englouties, sont, souvent à leur insu, détenteurs également de vérités politiques subversives. Ils deviennent en cela des ancêtres qui, paradoxalement, "libidinalisent" leurs descendants en leur insufflant jeunesse, esprit de rébellion et conscience politique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aimerais confirmer cette conception selon laquelle vieillir serait accéder à la vérité en montrant quel rapport privilégié vieillir entretient avec la vérité. Dans la mesure où, dans un contexte d’effondrement social, vieillir c’est assumer d’incarner, d’exprimer par sa seule présence de survivant une certaine vérité, l’illustration suivante de cette précieuse vocation fera voir en effet comment vieillir peut justement constituer la seule possibilité d’offrir à ses descendants une rencontre irremplaçable avec la vérité. Pour ne prendre qu’un exemple connu dans de nombreuses familles, je rappelle ici ce qui se fit entendre des récits ou silences de ces « poilus », devenus grands pères, sur ce qu’ils avaient vécu dans les tranchées, soit une expérience qui démentait cruellement les visions héroïques de la Grande Guerre[1] idéalisée par tous les « Monuments aux morts pour la patrie ».

Dans certaines situations historiques, ce sont bien, en effet, des « vieux » de la lignée que les générations suivantes dépendent, pour faire la rencontre d’une vérité susceptible de les rajeunir à rebours psychiquement et d’animer en eux les idéaux et la combativité de la jeunesse. Lorsque les catastrophes de l'histoire entraînent ruptures territoriales et culturelles dans la transmission transgénérationelle, ce sont, comme on le constate dans nombre de témoignages, presque toujours les grand parents, s'ils survivent, qui, porteurs de tendresses meurtries et de cultures englouties, sont, souvent à leur insu, détenteurs également de vérités politiques subversives. Ils deviennent en cela des ancêtres qui, paradoxalement, "libidinalisent" leurs descendants en leur insufflant jeunesse, esprit de rébellion et conscience politique. Si, au regard des âges du corps, ceux qu’on appelle « les vieux » perdent une certaine autonomie, en revanche, au regard du sens de leur vie et partant de leur santé psychique, les héritiers des crimes de masse, loin d’être autonomes, ne peuvent se construire qu’en fidélité aux messages explicites ou implicites de leurs « vieux » qui les initient à la dimension politique des conditions où s’est inscrite leur propre naissance.

Ma contribution quelque peu marginale à ce colloque m’a été en fait suggérée par une actualité éditoriale aux effets politiques inattendus dans un pays farouchement négationniste, c’est à dire par la lecture récente de deux publications, parues en 2006 et 2011 en traduction française, qui ont eu un fort retentissement en Turquie : Le Livre de ma grand-mère d’une avocate, Fethiyé Çetin, devenu un best-seller après six éditions et Les Petits-Enfants, du même auteur associé à une jeune anthropologue, Ayse Gül Altinay[2]. Ces deux auteurs présentent des témoignages d’hommes et de femmes de leur pays qui, découvrant que leur aïeule était arménienne, se doivent alors  d’assumer une ascendance condamnée jusqu’à présent à la clandestinité et qui remonte chez ceux appelés les "convertis" à une de ces jeunes filles violées ou "mariées de force" pour rester en vie.

« On les appelait en turc «restes de l’épée», écrit Marc Sémo dans Libération [3], C’étaient des enfants, le plus souvent des filles ou de belles jeunes femmes, arrachés aux déportations et marches de la mort lors de l’extermination des Arméniens de l’Empire ottoman (1915-1917), puis «intégrées» dans des foyers turcs. Converties à l’Islam, épousées légalement ou restées «secondes femmes», elles ont traversé le siècle dans le silence, «les lèvres scellées» par la douleur et par la crainte de remuer les fantômes du passé »

Laure Marchand, dont le compte rendu de ce livre dans le Nouvel Obs. s’intitule : « Génocide arménien : un tabou qui se fissure », écrit :

« Les petits enfants des Arméniennes turquifiées de force et les « dönme », Arméniens qui se sont convertis à l’Islam pour échapper à la mort, sortent prudemment de l’ombre et aident la Turquie à retrouver la mémoire »[4]

La lecture de ces deux ouvrages saisissants soulevèrent en moi et en tout héritier de ces aïeules aliénées, qui vit confortablement, par ex., en France, quelques questions pour lesquelles il n'est évidemment pas de réponse: « Qu’est-ce que devoir sa vie au loupé dune extermination, à la destruction de la vie psychique d’une grand mère ou arrière grand mère, au vol de son enfance et de sa féminité, à une enfant qui n’a pas eu denfance ? ». On ne peut qu’être profondément bouleversé par cette constatation que des enfantements dus au viol, au « mariage forcé » ou à la prostitution de jeunes orphelines peuvent acquérir, dans l’après coup d’une descendance née d’une acceptation à vieillir malgré une longue et douloureuse aliénation, la force d’une hétérodoxie qui perturbe un ordre établi dénégateur.

Bien des descendants passent leur vie à tenter désespérément d’acquitter leur dette impossible aux grands mères survivantes timidement côtoyées dans leur enfance, les hommes ayant été prioritairement exterminés. Ce qui est certain c’est que, chez ces jeunes filles "mariées de force", condamnées au silence sur leurs origines, la clandestinité et la violence imposées à leur vie psychique, à leur vie sexuelle, ont fini paradoxalement par devenir, après deux générations nées de leur servitude, les transmettrices d’une vérité politique semant la sédition au sein d’un État négationniste. Grâce à leur acceptation à vieillir, ces aïeules impuissantes abritèrent à leur insu un pouvoir dissimulé, ignorant de lui-même, le germe d’une révélation subversive, qu’elles purent transmettre, non seulement aux « jeunes » de leur famille, mystifiés par l’imposture d’un environnement fallacieux, mais à tous leurs concitoyens vivant sous une chape de silence.

L’auteur du Livre de ma grand mère, une militante des droits de l’homme, doit en somme sa vie à une jeune fille terrifiée qui assista au massacre de sa famille avant d'être enlevée par un soldat turc alors qu'elle avait à peine dix ans et dont l’obstination à rester en vie, malgré sa détresse, put néanmoins cacher une bombe à retardement. "Ma grand-mère a mis plus de soixante ans pour me révéler qui elle était vraiment et ce qu'elle avait vécu en 1915", écrit Fethiyé Çetin, alors que, comme le remarque Ursula Gauthier[5] dans son article : « Turquie, le génocide inavoué », elle même a mis trente ans pour trouver le courage de publier son histoire. L’expulsion par la vieille femme de cette charge portée depuis si longtemps en elle causa donc d’abord, chez sa petite fille, l’immense choc d’avoir été abusée par un mensonge concernant son existence, puis contraignit celle-ci à l’écrire pour s’en libérer, sans doute avec la même « boule au ventre »[6] que celle de la grand mère          qui redoutait que ce secret obligeant ses concitoyens à affronter leur passé puisse mettre Fethiyé en danger.

Cette première livraison au public d’une avocate de renom de ce que lui avait transmis sa grand mère lui « prenant les mains dans les siennes » et « fixant d’un regard lointain un point du tapis » firent en effet affluer, peu après, de nombreux témoignages qui l’obligèrent elle et sa collègue à les recueillir dans le livre, cette fois, des « petits enfants ». Ce sont ces récits qui sont actuellement en train d’ébranler la vision d’une identité nationale puriste se basant jusque là en Turquie sur la race ou l’ethnie.

Avant d’évoquer un autre cas de figure du pouvoir vitalisant de ces vénérables personnes s’étant adaptées au vieillir, je citerai deux extraits des innombrables témoignages livrés la plupart dans l’anonymat, dont la grand mère de Fethiyé Çetin fut en somme, par le truchement de sa petite fille, l’agent provocateur :

Une femme de 45 ans confie dans un entretien d’octobre 2005, ce qu’elle a appris sur sa grand mère :

« Dans ma famille, tout le monde est au courant mais personne n’en parle. C’est ma cousine qui m’en a parlé pour la première fois, elle m’a demandé: « Tu savais que tu étais arménienne ? » Bien sûr, je n’en savais rien [...] Je me suis aussi demandé ce qu’avait pu endurer ma grand mère pendant les événements. Elle s’était retrouvée sous la tutelle de mon futur grand père alors militaire chargé des convois [...] Pour avoir chassé et déporté tant  de personnes, il a bien fallu qu’il soit consentant. En plus il s’est servi au passage... Pourquoi avoir choisi d’enlever ma grand mère ? Peut-être que c’était une belle femme [...] Dans un sens il lui a sauvé la vie, mais à quel prix ? Ma grand mère aurait peut-être préféré mourir en déportation plutôt que de suivre ce militaire [...] Elle n’a jamais parlé de son passé, des événements marquant de sa vie [...] Elle avait vécu dans cette maison comme dans une cave. »[7]

Une autre femme de 40 ans évoque en juin 2005 quelques souvenirs de son grand père:

« Mon grand père [...] ne nous a jamais dit qu’il était arménien [...] il n’avait  pas non plus de famille. On sait peu de choses sur lui, seulement qu’il a été recueilli [...] Mon grand père disait ne pas arriver à oublier ces horreurs : il se souvenait qu’après la descente militaire dans son village, un bébé avait marché à quatre pattes parmi les cadavres jusqu’à sa mère étendue morte, pour lui téter le sein »[8]

 

Non seulement la grand-mère Seher de Fethiyé Çetin, dissimulée sous l’apparence d’une paysanne turque d’Anatolie, une forte femme, pilier de la famille que tous adoraient, révèle sur ses vieux jours à sa petite fille qu’elle est en fait Heranoush Gadarian, mais elle incite par son aveu libérateur tous les autres « petits enfants » à se libérer eux-mêmes d’un tel secret ghettoïsant. Elle a ainsi le pouvoir, par les mises en récit analogues au sien qu’elle induit, d’amener ses contemporains à s’affranchir quelque peu d’une dette envers la vie qui leur a été coûteusement transmise. Elle accomplit par là un acte d’une extraordinaire puissance symbolique, car il existe, comme l’écrit Jean François Lyotard, un rapport étroit entre le récit, la dette et la délibération :

« Dans le récit, écrit le philosophe, il faut [...] reconnaître [la dette], l’honorer, la différer. Dans la délibération, la questionner, donc la différer aussi » [9]

 

Les témoignages de ceux des survivants arméniens qui ont eu la possibilité de vieillir sont en train de faire surgir des vérités inouïes dans les instances de délibération en Turquie.

*

L’autre cas que j’évoquerai en conclusion est tout simplement le mien, en tant que petite fille d’une grand mère également survivante mais non en « marrane », puisqu’elle termina ses jours, certes transplantée dans un misérable logement de la banlieue parisienne, « libre » néanmoins de me dire qui elle était et, implicitement, quelle fidélité je devais sauvegarder en moi.

On aura compris que ma présente contribution est dictée par les traces de ce qu’elle a su me transmettre et que ce fut de cette figure vieillissante que j’ai inconsciemment reçu l’injonction de traduire ce qui me parvenait à travers elle et à travers ses semblables. Toutes les survivantes de tous les cataclysmes du monde sont en effet, pour moi, parentes de la grand mère de ma petite enfance qui, m’ouvrant aux émotions indéchiffrables de la survie, allait ouvrir après coup les pages de mon premier livre[10].

        Je me souviens souvent de ces petites vieilles en visite chez elle, dont les corps apeurés se rassuraient quotidiennement d’être « restées en vie «, d’avoir « quand même un toit quelque part »  et « d’avoir, grâce à leurs enfants, de quoi manger... » . L’intonation accablante de leur voix semblait jadis me signifier: «  Lorsqu’on a échappé au massacre des siens, ma petite fille, ce qui fait encore pleurer n’importe plus!« . Cette nécessaire résignation était bien écrasante pour la fillette attentive d’alors dont les horizons, assombris par un tel message, ne sauraient guère s’ouvrir aux clartés du monde. Pourtant, mon attachement à l’ancienne douleur héritée d’elles, puis étouffée par les exigences de l’adaptation dont elles-mêmes m’avaient montré la voie par leur soumission au destin, leur triste savoir sur ce qu’elles avaient vu dictèrent toujours mes lectures et mes interrogations.

        Je n’oublie jamais ces visiteuses revenues d’ailleurs, marchant à petits pas, légèrement courbées, qui venaient lentement s’asseoir sur le merveilleux sofa de grand mère dont les douceurs et petits cafés leur offraient les vaines nostalgies du Pays. En quoi donc cette vieille et vénérable dame, déracinée de lieux engloutis, recouvrant de propreté et de dentelles son habitation sordide, espérait-elle encore ? Peut-être en ces lignes qui s’écriraient en hommage à ce qu’elle sut, dans sa vieillesse, me transmettre de ses rêves.

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

BIBLIOGRAPHIE

Altinay A. G. et Cetin F., (2009), Les Petits-Enfants, traduit par Célin Vuraler, Actes Sud, 2011.

 

Altounian J. (1990), « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie »/ Un génocide aux déserts de l’inconscient (Préface de R. Kaës), Paris, Les Belles Lettres/ Confluents psychanalytiques, 2003 ; (2000), La Survivance / Traduire le trauma collectif   (Préface de P. Fédida, Postface de R. Kaës), Paris, Dunod / Inconscient et Culture, 2003 (réimp.) ; (2005), L’intraduisible / Deuil, mémoire, transmission, Paris, Dunod/ Psychismes, 2008 (réimp.) ; (2009), Mémoires du Génocide arménien. Héritage traumatique et travail analytique, Vahram et Janine Altounian, avec la contribution de K. Beledian, J.F. Chiantaretto, M. Fraire, Y. Gampel, R. Kaës, R. Waintrater, Paris, PUF ; (2012) De la cure à l’écriture / L’élaboration d’un héritage traumatique, Paris, PUF,. 

 

Cetin F. (2004), Le Livre de ma grand-mère de, L'aube, Collection Regards croisés. Traduit par Alexis Krikorian et Laurence Djolakian, 2006.

 

Gauthier U. (21/04/2005), « Turquie, le génocide inavoué », Le Nouvel Observateur.

 

Lyotard J. F. (1983) Le Différend, Éd. de Minuit, 1983

 

Marchand L. (02/02/2012), « Génocide arménien, un tabou qui se fissure » Le Nouvel Observateur.

 

Sémo, M. (04/06/2011),  « Les enfants cachés de Turquie», compte rendu de Les Petits-Enfants, Libération.

 

Trévisan C. (2001). Les fables du deuil. La Grande Guerre : mort et écriture, Paris, PUF, Perspectives littéraires,

 

 

 

 



[1] Cf. Carine Trévisan, Les fables du deuil. La Grande Guerre : mort et écriture, PUF, Perspectives littéraires, 2001

[2] Le Livre de ma grand-mère de Fethiyé Cetin, L'aube, Collection Regards croisés. Traduit par Alexis Krikorian et Laurence Djolakian, 2006 (version originale en 2004). Fethiyé Cetin  est avocate, membre du comité exécutif pour les droits de l'homme et porte-parole du groupe d'étude des droits des minorités auprès du barreau d'Istanbul. Elle fut arrêtée par la junte militaire en 1980 et passa 3 ans en prison à Ankara; Les Petits-Enfants, de Ayse Gül Altinay et Fethiye Cetin, traduit par Célin Vuraler, Actes Sud, 2011. (version originale en 2009) Ayse Gül Altinay, est enseignante en anthropologie à l’université Sabanci à Istanbul. Elle a publié plusieurs études sociologiques de grande importance, en anglais et en turc. Cf. entre autres le reportage : » Le réveil des Arméniens de Turquie » de Guillaume Perrier, LE MONDE du 21.12.2011. http://actualite.portail.free.fr/monde/21-12-2011/le-reveil-des-armeniens-de-turquie/

[3] Marc Sémo, compte rendu de Les Petits-Enfants, Libération du 04/06/2011, http://www.liberation.fr/livres/01012341343-les-armeniens-caches-de-turquie

[4] Laure Marchand, Nouvel Observateur du 2 février 2012, http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120202.OBS0449/genocide-armenien-un-tabou-qui-se-fissure.html

[5] Ursula Gauthier, Nouvel Obs.  du 21 avril 2005, « Turquie, le génocide inavoué » http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120119.OBS9195/turquie-le-genocide-inavoue.html

[6] Les expressions mises entre guillemets du récit de Fethiyé Cetin ont été citées dans le compte rendu par Marc Sémo du Livre de ma grand-mère dans Libération du 19 décembre 2006, http://www.collectifVAN.org/article.php?r=4&id=6629

[7] Les Petits-Enfants, op. cit., pp. 45, 48. La plupart des personnes qui ont témoigné ont voulu garder l’anonymat pour se soustraire aux discriminations, voire aux persécutions encore redoutées dans la Turquie actuelle.

[8] Les Petits-Enfants, op. cit., p. 187,188.

[9] Jean François Lyotard, Le Différend, Éd. de Minuit, 1983, p. 256.

[10] Ce thème qui ouvre effectivement mon premier livre sur la transmission : « Ouvrez-moi seulement les chemins d’Arménie »/ Un génocide aux déserts de l’inconscient (Préface de René Kaës), Les Belles Lettres/ Confluents psychanalytiques, 1990, 2003 (2° éd.), parcourt en réalité les trois autres qui ont suivi : La Survivance / Traduire le trauma collectif (Préface de Pierre Fédida, Postface de René Kaës), Dunod / Inconscient et Culture, 2000, 2003 (réimp.), L’intraduisible / Deuil, mémoire, transmission, Dunod/ Psychismes, 2005, 2008 (réimp.), Mémoires du Génocide arménien. Héritage traumatique et travail analytique, Vahram et Janine Altounian, avec la contribution de K. Beledian, J.F. Chiantaretto, M. Fraire, Y. Gampel, R. Kaës, R. Waintrater, PUF, 2009, et constitue, par la retranscription du long témoignage d’une Arménienne de 95 ans (diffusé en 2005 et 2006 sur les ondes de France inter) la conclusion du dernier: De la cure à l’écriture / L’élaboration d’un héritage traumatique, PUF, à paraitre mai 2012. 

 

 


 

 

 

 

 

           



 

 

           

 

 

 

 

 

              

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
                                                      

 

    english version

  version française in italiano
"THALASSA. Portolano of Psychoanalysis" is a production of  "Frenis Zero" revue (Dir. Giuseppe Leo) and it would be an attempt to link psychoanalysts and psychotherapists, belonging to the Mediterranean countries. Why would we put the Mediterranean Sea at the centre of attention of psychoanalytic culture? Because it continues keeping , in spite of a time of globalisation of human, cultural and economic exchanges, a central role of hinge between West and East, between cultural patterns dramatically faced with the contemporary problem of sharing universalizable patterns of "humanitas" and civilization. Psychoanalysis, with its group and mass-psychology functioning theories, can help in understanding the anthropological transformations concerning human societies and social institutions in the contemporary world. Our preminent interest is focused on the transformations regarding the cultural "koiné" that has been historically configured as mediterranean, and, moreover,  on the way psychoanalysis can provide interpretative means to investigate them thoroughly. Linking each other  psychoanalysts who, in spite of their different professional backgrounds, share a common belonging to the same cultural milieu, means consulting those who think about such changes from a point of view in which psychoanalysis keeps a preminent role. The means to create this link  would be the traditional ones (through international congresses and colloques), but also those provided by  internet and new communication technologies. "THALASSA. Portolano of Psychoanalysis" est une production de  la revue "Frenis Zero" (Dir. Giuseppe Leo), née avec le but de mettre en réseau psychanalystes et psychothérapeutes provenants de Pays  Méditerranéens. Pourquoi voulons nous  mettre la Mer Méditerranéenne au centre de l'attention de la culture psychanalytique? Parce que celle-ci continue à tenir, bien que dans une époque de mondialisation des échanges humaines, culturels et économiques, un role central de charnière entre Occident et Orient, entre patterns culturels  dramatiquement confrontés avec la question toute contemporaine de partager de patterns universalisables de "humanitas" et de civilisation. La psychanalyse, avec ses theories du fonctionnement groupal et  des masses, peut nous aider à mieux comprendre les transformations anthropologiques concernantes les sociétés humaines et les institutions sociales dans le monde contemporain. Notre prééminent interet est concentré sur les transformations qui regardent cette koiné culturelle qui historiquement  s'est formée comme mediterraneenne , et sur le comment la psychanalyse peut donner des outils interpretatifs pour approfondir la connaissance de celles-ci. Mettre en liaison des psychanalystes qui, malgré les différentes traditions professionnelles de provenance, partagent l'appartenance au meme milieu méditerranéen,  veut dire interpeller ceux qui réfléchent sur tels changements à partir d'une perspective où la psychanalyse garde une place prééminente. Les moyens pou créer tel réseau seraient ceux traditionnels (séminaires et colloques internationaux), mais aussi innovateurs comme ceux-ci donnés par internet et les nouvelles technologies de communication.  "THALASSA. Portolano of Psychoanalysis" è una produzione della rivista "Frenis Zero" (Dir. Giuseppe Leo), nel tentativo di mettere in rete psicoanalisti e psicoterapeuti provenienti dai paesi del Mediterraneo. Perché porre il Mediterraneo al centro dell'attenzione della cultura psicoanalitica?  Perché esso continua ad avere, pur in un'epoca di globalizzazione di scambi umani, culturali ed economici,  quel ruolo centrale di cerniera tra Occidente ed Oriente, tra patterns culturali  messi drammaticamente a confronto con la  problematica contemporanea della condivisione di modelli universalizzabili di "humanitas" e di civiltà. La psicoanalisi,  con le sue teorie sul funzionamento dei gruppi e della psicologia  delle masse, può agevolare la comprensione delle trasformazioni antropologiche  che riguardano le società umane  e le istituzioni sociali nel mondo contemporaneo. Il nostro precipuo interesse è concentrato sulle trasformazioni che hanno per oggetto quella  koiné culturale che storicamente si è configurata come 'mediterranea', e su come la psicoanalisi possa fornire strumenti interpretativi per approfondire  la conoscenza di esse. Porre in collegamento tra di loro gli psicoanalisti che, pur nella diversità delle tradizioni professionali di provenienza, condividono  l'appartenenza al medesimo milieu mediterraneo, significa interpellare coloro che riflettono su tali rivolgimenti da una prospettiva in cui la psicoanalisi mantiene un ruolo preminente. Gli strumenti per creare tale rete saranno quelli tradizionali (attraverso dei seminari e dei congressi internazionali), ma anche quelli innovativi offerti da  internet e dalle nuove tecnologie di comunicazione.

 

 

  

 

A (Aberastury-Avunculo)
B-C (Babinski-Cura)
D- E (Dador de la mujer-Ey Henri)
F- G (Fachinelli Elvio-Guilbert Yvette)
H-I (Haas Ladislav-Italia)
J-M (Jackson John- Myers F.W.H.)
N- O (Naesgaard Sigurd-Otsuki K.)
P (Pacto denegativo-Putnam)

 

 
     

 

 

 Co-Editors:

Giuseppe Leo - psichiatra, Centro Psicoterapia Dinamica (Lecce- Italia), editor "Frenis Zero" click here

Nicole Janigro - junghian psychoanalyst (Milan- Italy).

 

Comité scientifique/Comitato Scientifico/Scientific Board:

Janine Altounian - essayst, Germanist, writer (Paris- France).

René Kaes - psychoanalyst, Professor of clinical psychology and psychopathology (Lyon- France).

Predrag Matvejevic'- essayst, Slavist, writer (Zagreb- Croatia).

 

   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   
   

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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